Entouré des jeunes musiciens de l’Orchestra Mozart et de la virtuose chinoise Yuja Wang, le maestro Claudio Abbado est en concert à Paris, Salle Pleyel, le 11 juin.

Vendredi 11 juin, l’Orchestra Mozart dirigé par Claudio Abbado se produira sur la scène de la Salle Pleyel. La jeune pianiste chinoise Yuja Wang sera également de la partie, aux côtés du maestro transalpin. Au programme de cette soirée, la Symphonie n°41 "Jupiter" en ut majeur de Wolfgang Amadeus Mozart, le Concerto pour piano n°3 en ut majeur de Sergueï Prokofiev et la Symphonie n°4 "Italienne" en la majeur de Félix Mendelssohn.

Par sa stature de chef d’orchestre, Claudio Abbado aurait pu se contenter de diriger les meilleures formations internationales comme le font la plupart de ses collègues. Pourtant, sans négliger ce rôle à Londres, Chicago, Vienne et bien sûr Berlin (où il succédera à Herbert von Karajan en 1990), il s’est affirmé comme un bâtisseur d’orchestre, créant en 1986 l’Orchestre des Jeunes Gustav Mahler, redonnant vie à l’Orchestre du Festival de Lucerne en 2003 et l’année suivante fondant avec de jeunes musiciens de Bologne l’Orchestra Mozart.

La générosité de la démarche d’Abbado, la volonté de transmettre une expérience exceptionnelle portent leurs fruits de manière perceptible dans les enregistrements des symphonies de Mozart qu’il a réalisés avec cette formation, ou encore dans ceux des concertos pour violon et de la Symphonie Concertante illuminés par l’archet radieux de Giuliano Carmignola chez Archiv Production.

Salle Pleyel, Claudio Abbado prendra à nouveau son bâton de pèlerin pour réaliser un miracle avec ses talentueux instrumentistes frais émoulus du Conservatoire de Bologne. Le regard émerveillé qu’il porte sur la musique, son désir de revenir aux sources de l’interprétation sont un bain de jouvence au seul bénéfice de la musique qui, grâce à lui, creuse le ciel.

Pour aider la vénérable baguette transalpine, et toujours dans cette optique de miser sur la jeunesse, la pianiste Yuja Wang offrira au public parisien un échantillon de son talent, le temps du Concerto pour piano n°3 de Prokofiev, alors que sort son deuxième opus pour Deutsche Grammophon, Transformation.

C’est la météorite déchirant le ciel pianistique de ces derniers mois… Une météorite qui restera, elle. Quelques concerts majeurs et un premier album chez Deutsche Grammophon réunissant des sonates et des études de Chopin, Scriabine, Liszt et Ligeti, Yuja Wang a d’emblée fait sensation.

Enfant prodige, formée au Conservatoire de Pékin, sa ville natale, la pianiste poursuit sa formation aux États-Unis au Curtis Institut of Music de Philadelphie auprès de Gary Graffman, disciple de Serkin et d’Horowitz, une solide carte de visite… Outre sa victoire dans plusieurs compétitions internationales, cette grande aficionados de Pollini se fait connaître en remplaçant un certain Radu Lupu en 2005 dans un Concerto de Beethoven et mène, à 21 ans, une brillante carrière.

Invitée par Maazel, Tilson Thomas, Dutoit, Abbado à jouer avec les plus grands orchestres, Yuja Wang est présente à Verbier, Lucerne, Calgary… En 2008, dans le cadre des récitals produits par Piano****, le public parisien a pu l’entendre à la place de Murray Perahia, souffrant, dans une Sonate de Liszt d’anthologie.

Le site de l’Orchestra Mozart

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