Le 22 juillet, la reine de la nu soul est en concert parisien à l’Olympia.

Si le mois de juillet n’offre guère une forte activité de concerts à Paris, le 22 est à marquer d’une pierre blanche avec la venue d’Erykah Badu à l’Olympia.

A 39 ans, Erykah Badu vient de publier un nouvel album de soul contemporaine sensuelle à souhait, New Amerykah Part Two : Return Of The Ankh, genre dont elle a non seulement le secret mais dont elle détient un peu les clefs du camion…

Depuis Baduizm sorti en 1997, la panthère texane a su ramener la soul music au bercail. Là, dans ce no man’s land de suavité, de gospel, de groove cuivré, loin des overdoses de saccharose qui polluaient la grande majeure partie des productions soul et rhythm’n’blues. Telle une digne héritière des Marvin Gaye, Marlena Shaw, Al Green, Ann Peebles, Bobby Womack et autres Curtis Mayfield, Erykah Badu jouait d’entrée la carte du groove hypnotique, ensorceleur, tout en finesse et en retenu…

Au fil de ses trois albums suivants, Mama's Gun en 2000, Worldwide Underground en 2003 et New Amerykah Part One (4th World War) en 2008, la chanteuse née à Dallas le 26 février 1971 continue à peindre un paysage soul très personnel, maintes fois copié, aux paroles alliant spiritualité et commentaire politico-social et toujours adossé à ce groove sensuel et langoureux.

Avec la sortie de son dernier opus, New Amerykah Part Two : Return Of The Ankh, la Badu s’est offert un… joli coup marketing ? La Texane a en effet provoqué un scandale lors du tournage du clip du single Window Seat, dans lequel elle se promène sur le site où John F. Kennedy a été assassiné à Dallas, tout en se dénudant.

La vidéo dure 5 minutes 35 et a été tournée selon le principe du plan-séquence. Erykah Badu descend d'une voiture, chaudement vêtue, et se dirige lascivement vers le lieu exact où l'ancien président américain a été tué le 22 novembre 1963. Tout en marchant, elle s'effeuille jusqu'à ne plus rien porter. Elle fait alors mine d'être touchée par balles et s'étale de tout son long sur le trottoir…

Sur Twitter, la panthère soul explique avoir voulu s'en prendre à « la pensée unique ». Elle dit aussi avoir eu tellement peur de voir arriver la police pendant le tournage, que le frisson provoqué par son strip-tease est passé au second plan… Elle raconte que certains badauds l'ont prise à partie lors du tournage du clip. « C'est un endroit public », « Tu devrais avoir honte ! », « Rhabille-toi ! », « Dévergondée », sont quelques-unes des interjections qui lui ont été lancées, selon ce qu'elle rapporte sur Twitter.

Le site d’Erykah Badu

Le MySpace d’Erykah Badu

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