Electro le jour, jazz la nuit : le cas Laurent de Wilde est heureusement plus intéressant et complexe que cela. Rencontre avec un pianiste en mouvement permanent, musicien éclectique et cultivé dont chaque nouvel album rappelle l’importance.

Même s’il n’affectionne guère le mot revenir (« La vie est un voyage ; on ne revient jamais en arrière… »), Laurent de Wilde revient au trio pour son nouvel album Over The Clouds. Mais cette configuration qu’il n’avait pas enregistrée depuis six ans, le pianiste ne l’a en fait jamais quittée ; ni délaissée. Piano contrebasse batterie est un triangle incrusté dans son ADN depuis toujours. Comme cette éventuelle schizophrénie electro le jour, jazz la nuit : le cas de Wilde est heureusement plus complexe que ça… Pour ce nouveau disque, le Parisien né à Washington en 1960 intègre, en filigrane, dans cette configuration traditionnelle, ses récentes escapades électroniques pures et dures avec son complice Otisto 23. D’étonnantes textures au cœur desquelles s’immiscent même des effluves de musiques africaines (une belle reprise de Fela) et où règne un groove souverain. Bref, Laurent de Wilde cherche toujours et encore, sans jamais faire fléchir son inspiration ni le souffle permanent qui coule de ses doigts depuis la fin des années 80. Retour sur ce présent, ce passé et, déjà, le futur.

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Le site de Laurent de Wilde

Monk écrit par Laurent de Wilde en 1997, disponible chez Folio

Propos recueillis par Marc Zisman

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