Après une parenthèse « en politique », Claire Gibault se lance dans une nouvelle aventure musicale, mais pas que… Rencontre avec l’une des rares femmes chefs d’orchestre, plus engagée que jamais.

« Un homme a marché sur la lune. Une femme a dirigé un orchestre. » Ces deux titres (certes de tailles légèrement différentes) ornaient la une de France Soir ce jour de juillet 1969… Quatre décennies plus tard, les choses n’ont guère changé et Claire Gibault demeure l’une des très rares femmes à tenir une baguette. Après une parenthèse politique où elle enfila le costume de députée européenne entre 2004 et 2009, membre de la commission de la Culture et de l’Éducation ainsi que de la commission du Droit des Femmes et de l’Egalité des Genres, cette ancienne assistante de John Eliot Gardiner et Claudio Abbado se replonge corps et âme dans la musique avec la création, il y a quelques mois, du Paris Mozart Orchestra. A la tête de cette jeune formation non permanente de quarante musiciens, sorte de petite sœur de l’Orchestre Mozart de Bologne d’Abbado, elle chahute le fonctionnement souvent pesant des orchestres français, et des mentalités et des pratiques qui leur sont attachées. Rencontre avec une musicienne de conviction, plus passionnée que jamais, qui n’agite pas le chiffon « social » pour attendrir les foules et lustrer sa bonne conscience, mais qui agit concrètement (« s’impliquer socialement pour des causes humanitaires et dans des endroits difficiles comme les prisons, les hôpitaux et les zones d’éducation prioritaire »), pour faire changer les choses.

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Le site de Claire Gibault

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