L’idée de ces entretiens a germé en prenant conscience d’une lacune : on connaît très bien André Tubeuf comme critique musical — probablement le plus important critique musical français de la deuxième moitié du XXe siècle en France. On le connaît encore pour ses livres sur les grandes cantatrices, lui qui fut ami avec tant d’entre elles.
Mais ce qui n’a jamais été vraiment approché est toute la vie derrière la plume : tout le travail sur les sensations, toute son enfance en Orient , qui transpercent seulement dans ses romans. Ses amis savent quelle fut sa vie, et connaissent son parcours - mais qui d’autre ? C’est pourquoi il nous a semblé intéressant de partir à la découverte de l’homme, de ses souvenirs, de dévoiler les racines qui ont forgé sa sensibilité.
Pendant un an je me suis rendu très régulièrement chez lui. Nous avons fait des enregistrements, thématiques ou pas, nous avons dérivé, puis nous avons repris le fil. Progressivement, tout le paysage intérieur d’André Tubeuf s’est dessiné avec comme toile de fond : non seulement l’Orient, mais aussi sa très longue présence à Strasbourg, sa fréquentation de l’Allemagne et toute cette mémoire sonore, cette mémoire vivante qui n’est pas seulement une mémoire musicale - mais une mémoire d’écrivain.
Écoutez et podcastez les soixante-six épisodes de cette série à partir du 1er août 2012
Retrouvez tous les épisodes de ces entretiens sur la page : www.qobuz.com/tubeuf
L'indicatif de l'émission est le Scherzo de la Sonate n°21 D.960 de Franz Schubert, interprété par Wilhlem Kempff