Avec Welcome To Mali, le tandem de Bamako offre un superbe plaidoyer pour l’Afrique et un métissage musical original, auxquels participent M, Damon Albarn, Keziah Jones et Tiken Jah Fakoli.

Avec Welcome To Mali, Amadou Bagayoko (54 ans) et Mariam Doumbia (50 ans) sortent un nouvel album salvateur, véritable plaidoyer pour l'Afrique. Leur façon à eux de sortir ce continent des habituelles thématiques guerre/famine pour laisser entrevoir des notes de joie de vivre et d’espoir.

Après Dimanche à Bamako, Amadou & Mariam ont repris cet été la route des festivals pour présenter sur scène et en avant-première les morceaux de leur nouvel album, Welcome To Mali.

Réalisé par Marc-Antoine Moreau et Laurent Jaïs (qui avaient déjà opéré aux côtés de Manu Chao pour Dimanche à Bamako), ce nouvel opus comporte de nombreuses collaborations fruits de leurs rencontres faites lors de leur périple mondial de près de trois ans pour Dimanche à Bamako et qui les a vu nominés aux Grammy Awards, remporter une Victoire de la Musique, chanter l'hymne de la Coupe du Monde de Football 2006 aux côtés de Herbert Gronemeyer, être remixés par le rappeur américain Akon, assurer les premières parties anglaises des Scissor Sisters...

Au menu de cette cuvée 2008 d’Amadou & Mariam, un titre étonnant produit par le leader de Blur et Gorillaz, Damon Albarn (le surprenant premier single Sabali), et les participations exceptionnelles d’un casting éclectique incluant Matthieu – M – Chédid, Keziah Jones, Tiken Jah Fakoli, le rappeur canadien d'origine somalienne K'Naan et Juan Rozoff.

L’étonnante rencontre entre le couple et Damon Albarn date en fait de 2006. « Lui aimait la musique malienne et nous, nous étions enchantés de travailler avec lui. On a beaucoup appris, il aime les recherches musicales et change les morceaux tout le temps, alors que nous travaillons plutôt de manière instinctive », explique à l'AFP le duo, qui a participé fin octobre au festival African Express organisé par Albarn en Angleterre. Comme Sabali, Welcome To Mali est un joli tango entre rythmes africains et effluves occidentales. « On avait envie d'élargir notre style musical, explique Mariam à l’AFP. On aime les mélanges : quand on était jeunes, on écoutait du rock, du blues, de la pop, des gens comme Led Zeppelin, Pink Floyd ou James Brown ». « C'est peut-être plus abouti sur ce disque mais on a toujours tenté des mélanges, ajoute Amadou. On défend ce côté universel de la musique ».

Sur disque, c’est bien. Sur scène, l’univers d’Amadou & Mariam prend une dimension bien à part. Un constat à faire de ses propres yeux (et oreilles) d’ici quelques mois : le 24 janvier à Annemasse, le 29 janvier à Dinan, le 30 janvier à Quéven, le 5 février à Rennes, le 6 février à Mérignac, le 11 février à Paris à la Cigale, le 18 février à Bruxelles, le 21 février à Lausanne, le 19 mars à Montpellier, le 20 mars à Ramonville-Saint-Agne et le 21 mars à Villeurbanne.

Le site officiel d’Amadou & Mariam

Le making of de Welcome To Mali :

Le clip de Sabali:

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