Le pilier de la musique éthiopienne annule sa tournée française pour aux désidératas des services d’immigration américains.

La musique adoucit les mœurs disaient-ils, il semble par contre qu’elle n’assouplisse pas vraiment la libre circulation de ses acteurs à travers le monde… L’immense Mahmoud Ahmed, pilier de la musique éthiopienne, est le dernier à subir les conséquences des lois d’immigration. En effet, selon l’AFP, le chanteur qui devait notamment se produire au festival Africolor, a annulé sa tournée française pour ne pas oblitérer ses chances d'obtenir la carte verte américaine.

Mahmoud Ahmed, un des chefs de file du soul-jazz éthiopien popularisé en occident grâce à la collection essentielle Les Ethiopiques, devait donner une série de concerts en France à compter de fin novembre.

Le chanteur, qui vit depuis trois ans aux Etats-Unis avec une carte de séjour renouvelable, est en passe d'obtenir la fameuse Green Card de résident permanent aux Etats-Unis. Mais « pour se faire il ne doit pas sortir du pays et comme l'administration américaine n'a pas l'habitude de plaisanter, notre chanteur ne veut plus bouger de Washington », raconte, dans un communiqué, le festival Africolor, dont Mahmoud Ahmed était un des invités vedette le 10 décembre.

Le concert, prévu au TGP de Saint-Denis, est maintenu. Le Badume's Band, un groupe de musiciens bretons qui accompagne régulièrement le chanteur, jouera finalement avec Alèmayèhu Eshèté, autre figure du swinging Addis avec pour invitée Selamnesh.

Récemment rappelle l’AFP, le concert d'un autre musicien africain, le Sénégalais Cheikh Lô, prévu le 9 novembre à Paris, avait dû être annulé pour non obtention de visas en temps et en heures…

Le site du festival Africolor