Cocktail de funk, jazz, hip-hop et soul pour le phénomène Trombone Shorty, en concert à la Maroquinerie à Paris le 29 septembre.

Jeudi 29 septembre, la Maroquinerie à Paris connaîtra la loi du… Supafunkrock ! Du quoi ? Le Supafunkrock inventé par l’azimuté Trombone Shorty. Un genre à lui tout seul palpable sur Backatown comme sur For True, son nouvel opus à paraître le 19 septembre, dix jours avant ce concert.

Troy « Trombone Shorty » Andrews est un artiste rare : capable non seulement de susciter un respect sans réserve parmi des légendes du jazz, dégageant une énergie qui hypnotise à la fois le public et les stars (Lenny Kravitz, Jeff Beck, Kid Rock et Warren Haynes comptent parmi les invités de For True…). Avec un mix sans précédent de rock, funk, jazz, hip-hop et soul à sa disposition, il se devait de créer un nom pour le son qui est sa signature : Supafunkrock ! Bref, le genre de musicien qui n'arrive qu'une fois par génération…

C’est dans le sixième district de New Orleans, là où se trouve le quartier Treme où Andrews nait et grandit. Ce surnom de Trombone Shorty lui vient de son frère James : l'ainé avait observé son cadet – Troy n'avait que quatre ans à l'époque – se faufiler au milieu d'une procession muni d'un trombone mesurant deux fois sa taille !

Depuis la sortie de leur premier album Backatown, Trombone Shorty & Orleans Avenue (TSOA) ont mûri de manière spectaculaire avec des concerts furibards, convertissant les plus récalcitrants à leur art… Leur nouvel album For True fournit une preuve substantielle de cette croissance explosive grâce à l'évolution du son qui est leur signature. Ce fameux Supafunkrock !

« Les gens étaient excités partout, » raconte Andrews, en parlant des tournées et du rôle que cette expérience joue sur For True. « En dix-huit mois on a fait plus de 200 concerts, et chaque soir on a laissé la musique nous emmener jusqu'à la limite. Chaque membre du groupe se perfectionne sur son instrument; on a atteint un autre niveau, et ça nous avait donné envie de retourner en studio, voir ce que ça donne maintenant. Dans la création et dans la musique, on avait envie de tenter autre chose. »

En France, Trombone Shorty a tout récemment enflammé les festivals d’été, que ce soit à Nice, Vienne, ou encore Marseille pour le festival de Jazz des Cinq Continents. Le groupe — Mike Ballard (basse), Pete Murano (guitare), Joey Peebles (batterie), Dwayne Williams (percus), Dan Oestreicher (saxophone baryton), Tim McFatter (saxophone ténor) — brasse du jazz nouvel-orléanais traditionnel avec un funk/soul arrosé d'accords rock puissants et de rythmes hip-hop. En prime, quelques nouveaux ingrédients épicés: l'album For True pousse ce brassage plus loin vers un territoire musical tout neuf.

Andrews écrit ou coécrit les quatorze titres du nouvel opus, dont une collaboration avec le légendaire Lamont Dozier. Cette fois, sa trompette autant que son trombone sont audibles, sans oublier l'orgue, batterie, claviers, basse-synthé et autres percussions… Et le phénomène assure même tous les instruments sur Unc.. Il est également devenu chanteur à part entière, faisant honneur à la tradition des grands soulmen des années 60 et 70. Petit avant goût de ce qui attend le public de la Maroquinerie avec cet extrait d’un récent concert au Litchfiled Jazz Festival dans le Connecticut :

Trombone Shorty at the LJF 2011 from Joe Colombatto on Vimeo.

Le site de Trombone Shorty

Le site de la Maroquinerie