L’Orchestre de Paris et son chef Paavo Järvi interprèteront la Symphonie Fantastique de Berlioz à la Salle Pleyel les 9 et 10 novembre.

Mercredi 9 et jeudi 10 novembre, la Symphonie Fantastique de Berlioz résonnera à la Salle Pleyel grâce à l’Orchestre de Paris emmené par son maestro Paavo Järvi. Deux compléments de programmes distincts pour ces deux concerts : Les Offrandes oubliées de Messiaen et le Concerto pour piano de Schumann (avec le Vietnamien Dang Thai Son) lors de la soirée du 9, et l’Ouverture du Freitschütz de Weber et le Concerto pour violon n°2 de Mendelssohn (avec la Japonaise Akiko Suwanai) pour celle du 10.

En 1930, Les Offrandes oubliées sont la première partition symphonique d’Olivier Messiaen. On y retrouve deux caractéristiques inamovibles de sa musique, liées à son inspiration très croyante : des cordes étirées aux harmonies mouvantes d’un côté, des cascades rythmiques emmenées par les cuivres et les percussions de l’autre.

C’est un clin d’œil, alors, que de remonter un siècle exactement en arrière pour entendre la Symphonie fantastique. L’occasion de se rassasier de cette partition inépuisable, vertigineuse parfois pour l’orchestre, est rare à Paris, tant le répertoire à parcourir à chaque saison est vaste. On doit donc à l’imminente tournée en Asie, dans laquelle l’orchestre l’emporte, d’entendre ici l’emblématique œuvre d’Hector Berlioz.

Le Concerto pour piano de Schumann, de quinze ans postérieur à la Symphonie fantastique, sera aussi du voyage, avec le soliste vietnamien Dang Thai Son. Ses amples dimensions symphoniques, sa richesse thématique mais aussi son caractère intimiste – Schumann ne voulait pas écrire de « musique de virtuose » – le placent dans la droite ligne des concertos de Beethoven et expliquent son large succès.

Berlioz entendit à Paris une version très remaniée et adaptée en français du Freischütz, au Théâtre de l’Odéon en 1824. Il écrivit que la vivacité de cette musique l’avait surpris, et même « intoxiqué » ! Weber disparut deux ans plus tard, sans que Berlioz le rencontre, mais sa musique revint très fréquemment au programme des concerts qu’il dirigea. Le Concerto de Mendelssohn, œuvre de maturité, n’est bien sûr pas celle du jeune compositeur de 17 ans saisi en 1826 par l’univers d’Oberon, le dernier opéra de Weber et qui y répond avec son Ouverture pour le Songe d’une nuit d’été. Ce Concerto possède une dimension dramatique forte dans son premier mouvement, mais qui s’estompe pour laisser place à un monde chaleureux et finalement bouillonnant de vigueur. Un des concertos les plus fameux du répertoire romantique…

Le site de l’Orchestre de Paris

Le site de la Salle Pleyel

Rencontre avec Paavo Järvi