Avec ce nouveau lecteur réseau autonome WXC-50, Yamaha se positionne sur un marché beaucoup plus large que celui de son précédent modèle de haut de gamme, le NP-S2000. Le WXC-50 offre de nombreuses possibilités puisqu'il est compatible avec le système multiroom MusicCast de la marque qui intégre Qobuz en Hi-Res, et aussi avec les liaisons Airplay et Bluetooth et dispose d'une prise USB A made for Apple.

Le système de diffusion via le réseau Ethernet MusicCast de Yamaha a déjà fait l'objet d'un article dans Qobuz Hi-Res Guide et on pouvait également retrouver ce système au travers du banc d'essai que nous avions consacré à l'amplificateur Home Cinema RX-V681.

Yamaha est le premier grand constructeur de Hi-Fi institutionnel à proposer une mise en réseau via ce système MusicCast de nombre de ses réalisations tant Hi-Fi qu'audio ou audio-vidéo et même de certains de ses instruments de musique, avec, pour ceux-ci, des spécificités sortant pour le moins de l'ordinaire, se positionnant donc en leader comme il l'a fait jadis pour les processeurs de signal audio puis pour les barres de son.

Est-il besoin de rappeler que le système MusicCast intègre l'application Qobuz en Hi-Res et qu'une application de contrôle est disponible pour les plateformes Android comme iOS et que cette application permet de nombreux contrôles et aussi d'accéder à des réglages avancées permettant d'agir sur la restitution sonore (amélioration de la reproduction des fichiers compressés, volume adaptatif, Bass Extension Avancé, Mode Direct contournant les processus de traitement Yamaha).

Il était donc tout à fait logique que nous vous proposions le banc d'essai d'un lecteur réseau MusicCast (appelé passerelle par Yamaha, une dénomination plus du domaine de l'informatique que de celui de la Hi-Fi), en l'occurrence le modèle WXC-50 (qui s'est fait un peu attendre, se prenant déjà pour une star !). Cet appareil assez compact et d'allure moderne est doublé, si l'on peut dire, par le WXA-50, son jumeau esthétique qui ajoute à la partie passerelle un amplificateur stéréo de 2 x 70W / 6 Ω.

Présentation

Pas de clinquant, pas de tape-à-l’œil dans la présentation du lecteur réseau Yamaha WXC-50, mais un aspect moderne et discret avec un boitier assez compact en résine gris anthracite à la façade ornée de quelques touches et LED, ainsi que d'un bouton de volume argenté au dessin semblable à celui des amplificateurs audiophiles de la marque.

On trouve ainsi sur la façade, en partant de la gauche, la fenêtre du récepteur de télécommande, la touche de mise en marche, celle de sélection d'entrée, et celle de lecture/pause, la première permettant, lorsqu'on la maintient appuyée durant cinq secondes de configurer le réseau sans fil en conjugaison avec la touche WPS du routeur LAN, tandis que la seconde, dans les mêmes conditions d'utilisation, donne accès aux réglages réseau au moyen de l'application MusicCast.

Ensuite, viennent trois LED, dont deux multicolores, qui servent d'indicateurs en fonction de leur couleur et état, et enfin, le bouton de volume, car le WXC-50 peut fonctionner comme préamplificateur ou comme simple source. A noter que la LED Status change temporairement de couleur lorsque l'on augmente ou diminue le volume, allant du bleu pour les volumes les plus bas au rouge pour les plus élevés (comme pour la température de l'eau !).

Une petite télécommande, dont les touches de sources sont de mêmes couleurs que la LED d'indication de l'entrée sélectionnée, permet l'utilisation au quotidien du WXC-50 et offre de plus six touches programmables donnant accès instantanément aux favoris qui sont mémorisés, ainsi que quelques fonctions non présentes en façade.

Connectique

La face arrière du WXC-50 est plutôt bien garnie pour un appareil de ce type, mais cela se traduit aussi par une certaine promiscuité...

Commençons par les sources. Le WXC-50 dispose d'une entrée S/PDIF optique, d'un connecteur réseau doublé par une liaison WiFi, d'une liaison Bluetooth, l'antenne commune étant située à l'extrémité droite de l'arrière du boîtier, d'une entrée USB A compatible iPhone, iPod, iPad et d'une entrée analogique stéréo.

A côté des deux prises trigger (une entrée et une sortie) un interrupteur à glissière à trois positions permet de laisser en service les liaisons WiFi et Bluetooth, la liaison Bluetooth uniquement, ou de mettre les deux hors service.

On trouve ensuite une sortie stéréo auxiliaire qui servira à raccorder le WXC-50 comme une source à un amplificateur intégré classique, une sortie pour subwoofer, une sortie stéréo Pre-Out à niveau variable pour une utilisation avec un bloc d'amplification sans réglages, ou à niveau fixe en mode Player (avec dans ce cas, contournement des traitements) par déplacement du sélecteur à glissière situé à sa droite, puis deux sorties numériques S/PDIF, une optique et une coaxiale. Une prise pour récepteur de télécommande déporté vient fermer l'inventaire.

Réalisation

La réalisation est de grande série soignée avec un châssis métallique ceinturé de garnitures en résine, et, à l'intérieur, une carte principale et plusieurs cartes auxiliaires sur lesquelles on trouve la connectique ou encore les commandes et visualisations. On peut voir l'emplacement où est installée l'amplification dans le modèle WXA-50, la carte située à l'arrière dans son prolongement cédant alors la place aux connecteurs pour les enceintes.

Dans la partie frontale de la carte principale se trouve l'alimentation où l'on peut remarquer qu'une partie utilisant la technique du découpage cohabite avec une partie classique utilisant un transformateur moulé.

Le module réseau WiFi, qui est fabriqué par Yamaha (on ne peut pas être mieux servi que par soi-même), intègre également la réception Bluetooth.

Dans l'autre partie de la carte principale se trouve le gros de l'électronique de traitement numérique ainsi que le connecteur reliant cette électronique au module WiFi / Bluetooth. On trouve donc dans cette partie un puissant micro contrôleur Toshiba TMPM462F15FG, un modèle pouvant être employé dans un amplificateur audio-vidéo, doté entre autres d'une interface avec un contrôleur Ethernet ou encore USB Audio.

C'est donc ce contrôleur qui va prendre en charge le traitement de tous les signaux numériques et les transmettre au convertisseur numérique analogique, un modèle ESS Sabre 9006AS. Cette puce intègre huit canaux et fonctionne selon le procédé Hyperstream d'ESS ré-échantillonnant sur 32 bits à fréquence élevée tous les signaux entrants, quel que soit leur échantillonnage d'origine, et est également doté du processus Time Domain Jitter Eliminator.

Une chose nous a cependant intrigué dans cette partie du circuit, c'est d'y avoir trouvé une deuxième puce de conversion numérique analogique, en l'occurrence un modèle que nous aimons bien, le PCM5101 de Burr-Brown (un PCM5102 avec un rapport signal sur bruit légèrement moins bon ).

Nous pensons qu'il sert pour la sortie stéréo Aux Out (et peut-être aussi pour celle du subwoofer) en fournissant un niveau fixe car la puce ESS Sabre 9006S utilisée pour la sortie pré amplifiée fournit pour sa part un niveau variable qui est fonction de la commande de volume et ne peut donc pas être utilisée pour la sortie auxiliaire à niveau fixe. On essaiera donc de trancher ça à l'écoute parce que l'on peut s'attendre dans ce cas à de légères différences sonores entre la sortie Aux et la sortie Pre Out.

Utilisation, écoute

Dans cet article que nous avions consacré au système MusicCast se trouvent diverses captures d'écran réalisées sur une tablette Android de dimensions modestes, aussi allons-nous publier ici quelques captures d'écran, réalisées sur un iPad, qui sont légèrement différentes.

- la page d’accueil

- le menu où l'on découvre l'application Qobuz

- l'identification pour accéder aux serveurs de musique Qobuz

- les options dans Qobuz

- les achats

Nous avons commencé par paramétrer le WXC-50 en mode Player, Yamaha précisant Diffusion haute-résolution pour écouter la source pure sans traitements. Oui, mais ceci est vrai uniquement avant la puce de conversion ES9006S qui, elle, ne garde pas les fichiers en mode natif et les met tous à la sauce Hyperstream...

Afin de cerner les différences sonores entre la sortie en mode Player donc, et la sortie Aux, nous avons branché celles-ci sur les deux entrées analogiques d'un amplificateur avec prise casque TEAC AI-501DA sur laquelle nous avons branché notre Oppo PM-3 (ceci pour pouvoir écouter fort si nécessaire, et le temps qu'il faut, sans déranger les collègues).

Nos avons ensuite débuté nos écoutes avec divers extraits des Carmina Burana de Carl Orff par leLondon Philharmonic Choir et le London Philharmonic dirigés par Hans Graf.

Globalement, dans les deux cas la restitution sonore est de très bonne tenue, dynamique, précise, riche en couleurs, et c'est sur ce point que nous attendions des différences entre les deux sorties, et effectivement nous avons ressenti une insistance légèrement plus marquée lors des forte des chœurs et aussi de l'orchestre sur la sortie Pre Out que sur la sortie Aux Out, mais il nous semblait que l'amplificateur casque du TEAC atténuait un peu la différence, nous incitant à aller voir les impressions que nous avions eues sur celle-ci lors du test du AI-501DA.

Nous écrivions alors ces mots : Quant à la sortie casque, l'écoute de Bâtard de l'album Racine Carrée de Stromae, révèle de bonnes prestations sonores, mais il ne nous semble pas que ce soit avec cette sortie casque que l'on aura envie de profiter de cet AI-501DA.

Sur ce nous avons donc décidé de ressortir l'amplificateur Lyngdorf TDAI-2170 dont nous venons de publier le banc d'essai et de procéder comme précédemment avec ses deux entrées analogiques, et en alimentant donc nos enceintes Triangle Antal Anniversary.

La différence entre les deux sorties était alors un peu plus marquée, avec une préférence, partagée par un collègue, pour la sortie Aux, la petite coloration de l'aigu provoquant une légère sensation de gêne, mais bon, même si cela est sensible avec certains morceaux et est une réalité, c'est loin d'être un drame et passera sans doute inaperçu la plupart du temps, et encore plus si le système de reproduction sonore n'offre pas une définition très poussée.

Reconnaissons aussi que nous essayons toujours d'aller le plus loin que nous pouvons dans l'aspect technique des appareils que nous testons et que l'utilisation d'un second DAC n'a sans doute pas provoqué des états d'âme semblables aux nôtres chez Yamaha qui a doté ce WXC-50 de processus de traitement, dont il fut le pionnier, pour adapter la restitution sonore, sans pour autant oublier (au détail près du DAC Hyperstream) les puristes souhaitant pouvoir écouter les sources en mode direct.

Toujours est-il que ce WXC-50 marche bien et que nous avons pris plaisir à l'utiliser avec son application MusicCast souple et puissante, ainsi qu'à l'écouter.

Pour conclure, le lecteur réseau Yamaha WXC-50 est un appareil moderne offrant de nombreuses fonctionnalités et de nombreux paramétrages grâce à l'application MusicCast lui permettant de s'intégrer dans un réseau multiroom. Quant à ses fort bonnes prestations sonores, elles laisseront pleinement apprécier ses musiques préférées, dont celles streamées depuis l'application Qobuz en Hi-Res.

Caractéristiques

Appareils et fichiers pris en charge

Mode d'emploi (basique) WXC-50/WXA-50 (EN, FR, ES)

Mode d'emploi (avancé) WXC-50/WXA-50 (FR)

Yamaha MusicCast Multiroom

Capacités de lecture

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