NAD a toujours su proposer de multiples produits répondant à tous les besoins. Quel que soit votre système, vous trouverez l’appareil doté des fonctionnalités nécessaires, et ce à différents niveaux de tarifs. Par exemple, ce préamplificateur C 658 est un appareil complet à associer à un bloc d’amplification ou à des enceintes actives.

En dehors des sources audio comme une platine CD ou vinyle, l’amplificateur stéréo intégré a longtemps régné en maître. A la fois organe de centralisation et élément de puissance pour les enceintes, il n’y avait pas besoin de chercher plus loin. Il était déjà possible de séparer la partie amplificatrice en choisissant un préamplificateur avec bloc de puissance séparé. Ces types de produits sont au catalogue de NAD depuis longtemps.

L’avènement du numérique puis du streaming s’est accompagné de nouveaux étages techniques tels que la conversion numérique/analogique et la lecture en réseau. Des fonctions disponibles dans des appareils dédiés qui peuvent aussi faire partie d’un intégré stéréo. Là encore, NAD a ce type de produit dans sa gamme. Moins courant mais tout aussi intéressant, le préamplificateur connecté rassemble plus ou moins de capacités tout en confiant la partie amplification à un appareil séparé. C’est peut-être bien la solution la plus cohérente du moment, surtout quand elle regorge de fonctionnalités avec le NAD C 658.

Caractéristiques

● Préamplificateur connecté

● Prix : 1 749 €

● Audio haute résolution : 192 kHz/32 bits

● Connectivité : Ethernet, wi-fi, Bluetooth (aptX HD), 3x entrées ligne dont une phono MM, 4x entrées numériques coaxiales/optiques, 1x port USB-A, 2x sorties lignes RCA/XLR, 2x sorties subwoofer mono, 1x sortie casque

● Autres : télécommande IR, calibrage auto Dirac Live

● Option : 2x emplacements pour cartes d’entrée/sortie MDC2

● Dimensions (l x h x p) : 435 x 100 x 405 mm

● Poids : 10,1 kg

Présentation générale du NAD C 658

Le C 658 fait partie de la gamme classique NAD. Il présente donc des lignes simples, avec les extrémités de la façade arrondies et le coloris gris anthracite traditionnel. Comparé aux générations précédentes, NAD fait l’économie de boutons grâce à l’emploi d’un écran central accompagné d’un pavé multidirectionnel sur sa gauche. L’écran est monochrome en fonctionnement bien qu’il soit capable d’afficher le logo NAD en rouge à l’allumage. A droite se trouvent le potentiomètre de volume et deux touches de défilement pour sélectionner la source.

La façade arrière est plus que complète pour un préamplificateur, même connecté. Il y a tout en haut l’emplacement des deux antennes pour le wi-fi et le Bluetooth. En dessous, les connecteurs d’entrée et de sortie sont alignés avec à gauche la partie numérique. Elle comprend quatre entrées, deux coaxiales et deux optiques, ainsi qu’un port USB dont le C 658 est capable de lire le contenu. Le port Ethernet permet comme d’habitude de se passer du sans-fil si c’est ce que vous souhaitez.

Sur la partie droite, nous avons droit en tout à six prises pour les sorties ligne. Commençons par les connecteurs XLR pour la sortie symétrique, suivie de la version asymétrique en RCA. Que vous choisissiez l’une ou l’autre, vous pouvez l’associer aux deux sorties RCA pour caisson de basses. Elles fonctionnent en mono simple, double mone ou stéréo, à sélectionner dans les menus. Quatre ports mini-jack sont dédiés au contrôle : deux pour un déport infrarouge, deux autres pour les triggers 12 volts. Ces derniers servent à allumer le bloc de puissance relié derrière le C 658 de façon synchronisée.

NAD est un des rares fabricants de matériel Hi-Fi à proposer des appareils évolutifs via un système de cartes interchangeables. Elles s’appellent ici MDC Classic. Leur but est d’offrir des fonctions supplémentaires optionnelles au C 658, ou éventuellement de remplacer certaines fonctions internes qui s’avéreraient obsolètes dans le futur. Pour l’instant, il existe une carte avec un DAC USB 192/24 compatible DSD256 et une carte HDMI dotée de trois entrées et d’une sortie compatible ARC. Nous avons ainsi de quoi faire de ce préampli le contrôleur central d’un système audiovisuel stéréo.

La conception interne reste classique. Les fonctions principales sont séparées sur trois cartes électroniques : une première pour l’alimentation, la suivante pour toute la gestion, y compris des entrées/sorties, et une troisième pour la partie connectée. Des ouvertures sur le capot supérieur permettent aux calories de trouver le chemin de la sortie. La conversion numérique est confiée à une puce Sabre 32 bits ESS9028PRO. Elle accepte les taux d’échantillonnage jusqu’à 192 kHz qui est la limite supportée par la partie connectée fonctionnant sous le protocole BluOS.

Utilisation du NAD C 658

Dans un premier temps, le C 658 s’utilise très simplement depuis la télécommande ou les touches de façade pour simplement sélectionner la source et contrôler le volume. Il est ensuite possible d’aller plus loin en activant la connectivité réseau. Cela s’effectue en téléchargeant l’application mobile BluOS Controller. Elle est capable de piloter ce produit mais aussi tous les autres appareils NAD connectés ainsi que ceux de la marque sœur Bluesound. Depuis quelque temps, BluOS est également disponible sur des produits connectés d’autres fabricants comme DALI et Monitor Audio.

L’application BluOS détecte la présence du C 658 et nous propose de l’installer, sans oublier d’effectuer une mise à jour logicielle afin d’avoir un appareil prêt et dispo avec les dernières fonctions en date. Cette application permet de sélectionner les entrées audio du préamplificateur et de profiter de la partie connectée. Elle assure la lecture des fichiers locaux, sur le port USB ou via le réseau, et donne accès à Qobuz intégré nativement en Hi-Res. BluOS rend également le C 658 compatible AirPlay 2 et Roon.

Qobuz est accessible directement depuis le menu principal accessible via une icône en haut à gauche de l’écran. La page d’accueil présente les nouveautés, ses recommandations et l’accès à ses favoris. La sélection de la qualité audio maximale s’effectue sur l’écran d’identification. Vous ne pouvez pas modifier l’ordre d’une liste de lecture ou supprimer des morceaux. Cependant, vous pouvez supprimer la liste tout entière ou ajouter des morceaux. L’écran de lecture en cours affiche le logo Qobuz et un petit logo HR lorsque la lecture est haute résolution. On retrouve l’intégralité des contenus éditoriaux, aussi bien pour les artistes que les albums.

A chaque fois que vous ajoutez un titre d’une playlist ou d’un album, la lecture complète se poursuivra. Vous pouvez ajouter en cours de route d’autres titres à cette liste de lecture en cours. Cette dernière peut être mémorisée en tant que liste de lecture BluOS, donc locale. Elle peut donc mélanger des titres Qobuz et des titres de votre bibliothèque de fichiers personnelle par exemple. Globalement, la navigation est plus textuelle que graphique, mais elle offre un large éventail de possibilités.

Enfin, le C 658 dispose d’une fonction peu mise en avant malgré son apport majeur : le calibrage audio Dirac Live. C’est écrit en tout petit sur le site Internet et seul un petit paragraphe le précise dans la notice complète. D’ailleurs, elle n’explique en rien comment Dirac Live fonctionne et comment l’utiliser. On pourrait penser que le calibrage est réservé aux plus passionnés ou tout simplement au revendeur qui va installer le C 658 chez son client. Surtout que NAD ne fournit pas le micro dans le carton de son préamplificateur. Il faudra l’acquérir en plus, tout en sachant quelle référence utiliser. Le miniDSP UMIK-1 est le plus courant, il se connecte en USB à l’ordinateur sur lequel il faut installer le logiciel Dirac. Bref, cela ne s’adresse pas à tout le monde, et en même temps, il serait vraiment dommage de s’en passer !


A l’écoute

Pour les besoins de ce test, l’intégration du C 658 dans notre système a été très simple. Nous l’avons relié en XLR à notre amplificateur de puissance Parasound et aux enceintes Dynaudio. Nous avons effectué les écoutes avec et sans le calibrage audio automatique réalisé via un micro UMIK-1.

Débutons avec la réédition en Hi-Res du fameux Saturday Night in San Francisco par le trio Di Meola-McLaughlin-De Lucia où il est aisé de différencier les guitares grâce à leur placement clair sur la scène sonore et à leurs sonorités différentes. Il n’y a pas d’effet de platitude et même un effet de profondeur comme si les guitares n'étaient pas alignées dans le même plan. Nous ressentons toute la tension dans les cordes et la résonance de la caisse. Ces détails importants contribuent à l'authenticité de la restitution. L’effet de présence dans la pièce est bien là et on se laisse emporter.

Le C 658 nous offre une partition enlevée où le son est mis en avant sans être exagérément projeté. A l’écoute du très jazzy Eric Essix sur son dernier album Stride, il existe également un effet de verticalité où la batterie apparaît plus basse que les instruments lead. Les cymbales, triangle et les notes les plus aiguës des claviers sont délivrées avec à la fois précision et neutralité. Le C 658 donne une impression de puissance sur toute l’étendue de la bande passante mais elle reste à notre service. Une puissance tranquille que NAD ne nous impose pas frontalement.

Sur l’électro bien chargée de Yuksek dans la compilation Partyfine Vol. VI, on profite d’une écoute musclée où le grave sait se faire percutant. Le C 658 est à l’aise pour tenir notre bloc d’amplification et lui fournir le nécessaire sans rien occulter. Cela nous fait dire qu’il est capable de donner le meilleur sur tous les styles musicaux. Il le confirme avec l’électro soul plus calme de James Alexander Bright sur son album Float, où les instruments sonnent plus vrai que nature, et plus particulièrement la batterie. Il y a aussi une ampleur peu commune avec une scène qui se développe loin sur les côtés de la pièce.

La reproduction de la Symphonie No. 6 de Bruckner par l’Orchestre philharmonique de Berlin passe plutôt bien. Nous observons une épaisseur de la scène moindre qu’avec d’autres appareils passés récemment dans notre salle de test. Toutefois, l’étalement horizontal est respecté et la qualité des timbres est au rendez-vous avec des fins de note qui filent et de belles envolées dynamiques. Pour terminer, nous activons la courbe sonore corrigée via le calibrage Dirac. Comme toujours avec ce système disponible sur de nombreux appareils, il y a plus de matière et de stabilité au centre. Les timbres se libèrent un peu plus dans le médium aigu, sans excès, juste ce qu’il faut. Le grave est également un peu plus rond grâce à la correction du trou à 120 Hz spécifique à notre espace de test. Il est très facile de comparer avant/après grâce à un bouton dédié dans l’application BluOS.

Les + :

Signature sonore précise et puissante

Intégration Qobuz aboutie

Connectique complète et évolutive

Capacités de calibrage audio

Les - :

Léger manque d’épaisseur de la scène

Jaquettes pas affichées sur l’écran

Conclusion

Le NAD C 658 est le préamplificateur parfait pour ceux qui souhaitent conserver leur amplificateur de puissance ou qui préfèrent les enceintes actives. Il apporte toute la connectivité nécessaire, que le système soit simple ou constitué de plusieurs sources, y compris la TV via la carte HDMI optionnelle. Le NAD nourrira amplificateur ou enceintes amplifiées avec bonheur, sans contrainte et sans perte. Au contraire, il délivre une signature sonore respectueuse avec une impression de force et de mise en avant. De plus, en profitant du système de calibrage automatique Dirac, via un micro à acquérir en parallèle, vous obtiendrez le meilleur résultat possible adapté à votre pièce d’écoute. Le C 658 acceptant d’alimenter aussi un ou deux caissons de basses, leur calibrage est compris dans la procédure Dirac. Enfin, connecté grâce au protocole BluOS, le préamplificateur C 658 se pilote via l’application mobile aussi facilement qu’une simple enceinte sans fil. Difficile de résister à toutes ces qualités !

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