Noël Lee est mort le 15 juillet 2013 à Paris. Le pianiste et compositeur américain ayant obtenu la nationalité française en 2002 était âgé de 88 ans. « Il était d'une discrétion presque excessive vis-à-vis de ses propres œuvres », rapporte au Monde, le pianiste Christian Ivaldi qui fut son partenaire à de nombreuses reprises.
« Noël Lee est un des plus beaux musiciens que j’aie rencontrés. Compositeur d’une réelle personnalité, il a la délicatesse et la force, la perception aiguë des ressources de son instrument, le sens de la hiérarchie des valeurs et une compréhension totale des œuvres » disait de lui la grande Nadia Boulanger auprès de laquelle il était venu étudier à Paris et où il jeta l’ancre 1948… La vaste palette de ses compositions (de l’oratorio à la musique de chambre, en passant par le concerto, le ballet, la mélodie (plus de 60 !), et la musique de piano, de clavecin, d’orgue…) ont valu à Lee de nombreuses distinctions. Né le jour de Noël 1924 à Nankin en Chine, il débuta le piano dès l’âge de 5 ans. Sa carrière, poursuivie depuis les années 40, l’a mené sur tous les continents.
Parmi les 200 albums que Noël Lee a enregistrés (principalement chez Arion et Auvidis-Valois) de piano, de musique de chambre, de musique vocale (dont quatorze couronnés de prix !) figurent la première intégrale des Sonates de Schubert (comprenant les œuvres inachevées), toute l’œuvre pour piano de Debussy et Ravel, vingt-cinq disques consacrés à la musique américaine et à celle du XXe siècle où figurent des œuvres signées Ives, Copland, Stravinski, Bartók, autant enregistrés à quatre mains ou à deux pianos avec Ivaldi ainsi que de nombreux disques piano-violon de Schubert et de musique française avec Gérard Poulet. Ses enregistrements avec le baryton Bernard Kruysen et la soprano Anne-Marie Rodde sont devenus des références pour le répertoire de la mélodie.
