Avec "Simido", la grande chanteuse et prêtresse haïtienne signe un nouveau feu d'artifice blues/world...

Depuis longtemps, le rock s’inspire du vaudou, Screaming Jay Hawkins, Dr John ou les Cramps ne s’en cachaient pas. Le voyage retour passe par la France où vit Moonlight Benjamin, chanteuse haïtienne, ordonnée manbo (prêtresse vaudoue) en 2009. Après avoir pratiqué les charmes envoûtants de son chant mystique aux côtés du pianiste cubain Omar Sosa ou du saxophoniste guadeloupéen Jacques Schwarz-Bart, elle a sérieusement électrifié ses intentions musicales. Son précédent album Slitane a provoqué des comparaisons avec Patti Smith pour son chant ou les Black Keys pour les guitares au-dessus desquelles elle s’enflamme.

Si ces qualificatifs n’engagent que leurs auteurs, il n’en reste pas moins que son blues rock, emporté par les six cordes ruisselantes d’énergie de Matthis Pascaud et son chant à faire frissonner un zombie, ne pâlirait pas dans une playlist, si l’un ou l’autre titre de Simido, son nouvel opus paru vendredi, apparaissait entouré par les deux références susmentionnées.

Moonlight Benjamin - Simido (live)

vrije geluiden

Pas de temps mort sur cette collection de brûlots, basse batterie roulent à tombeau ouvert, les guitares allument feux et feux follets et sa voix nous pénètre jusqu’à l’os. A se damner !

Moonlight Benjamin - Port au Prince - Live Masala Festival 2019 - Hanover - Germany

moonlight benjamin

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