Pour le pianiste de Gorki, « faire à nouveau du Bach a été un privilège...»

Bien que Vladimir Ashkenazy soit déjà « sur le marché » pianistique depuis un bon demi-siècle, son nouvel album consacré aux Suites françaises de Bach et qui vient de paraître chez Decca est bel et bien un enregistrement tout récent, réalisé en mars 2016 et avril 2017 – donc en aucun cas une resucée d’un quelconque enregistrement plus ancien, mais plutôt le fruit de la maturation de toute une vie en musique. Le pianiste s’est de plus en plus tourné vers la musique Bach ces douze dernières années, commençant par graver les deux livres du Clavier bien tempéré en 2005.

S’appuyant essentiellement sur l’édition Peters Urtext, mais prenant en compte quelques suggestions alternatives d’autres sources, Ashkenazy fait de la clarté de la sonorité son objectif : « Faire à nouveau du Bach a été un privilège, déclarait-il récemment. J’ai essayé de trouver la sonorité la plus claire possible. La musique est transparente, et l’instrument de Bach était extrêmement clair, il faut donc en tenir compte dans des morceaux où il y a des lignes de basse dans le grave et une écriture plus fournie. Je mets très peu d’ornements et ne pense pas au son du clavecin en jouant – le piano est l’instrument dont nous disposons aujourd’hui. Ce que j’essaye de faire, c’est, en utilisant l’instrument de notre époque, de rendre la combinaison des voix aussi claire que possible. » De quoi sans doute mettre fin à l’incessante et stérile discussion quant à savoir s’il faut mordicus réserver Bach au clavecin ou si l’on a « droit » malgré tout de le jouer sur un clavier, qu’il soit moderne ou même ancien.

Vladimir Ashkenazy - Bach: French Suite No.5 in G, BWV 816 - 4: Gavotte

AshkenazyVEVO

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