Fondé en 1979, l'ensemble baroque de William Christie et Paul Agnew magnifie depuis quatre décennies les œuvres de Lully, Charpentier, Rameau, Monteverdi, Purcell, Haendel et bien d'autres génies du XVIIe et XVIIIe siècle...

En 1970, un Américain de 26 ans, natif de Buffalo dans l'état de New York, jette l’ancre en France. Neuf ans plus tard, il fonde un ensemble de chanteurs et d’instrumentistes voués à la musique baroque, fidèles à l’interprétation sur instruments anciens : les Arts Florissants. Avec cette formation devenue mythique et qui souffle cette année ses quarante bougies, William Christie propulse la musique du Grand Siècle Français (mais plus généralement la musique européenne des XVIIe et XVIIIe siècles) dans les oreilles et le cœur des mélomanes. Tout bascula un peu plus tard, avec son Atys de Lully qui rafla les suffrages des spécialistes mais surtout ceux du grand public.

Les spectateurs présents à l'Opéra-Comique en janvier 1987 vécurent ce moment intense où la France, comme ébahie, redécouvrait la tragédie en musique, un genre oublié jusqu'alors... Le travail de Malgoire avec Alceste en 1975 et Herreweghe avec Armide en 1983 n'avaient pas touché un public aussi large. Surtout, cet Atys de 87, mis en scène par Jean-Marie Villégier, fut le point de départ pour une nouvelle vision du baroque français. La mythique production fera aussi office d'acte de naissance pour une génération de chanteurs, d'instrumentistes et de chefs d'ensembles. Christophe Rousset et les Talens lyriques, Marc Minkowski et les Musiciens du Louvre, Hervé Niquet et le Concert spirituel ou Hugo Reyne et la Simphonie du Marais, pour n'en citer que quatre, sont ces « enfants » d'Atys...

Depuis, William Christie est une institution à lui seul. Un hors-la-loi devenu intouchable. Et ses Arts Florissants se sont promenés aux quatre coins du monde. Soucieux de l’après, il fonde en 2002 le Jardin des Voix, académie internationale pour les jeunes chanteurs. Cinq ans plus tard, Christie conçoit également un programme de musique ancienne à la Juilliard School de New York. En 2013, Paul Agnew est nommé directeur musical adjoint de l’ensemble qui entame une résidence à la Philharmonie de Paris en 2015. Deux ans plus tard enfin, c’est la création de la Fondation Les Arts Florissants – William Christie, reconnue d’utilité publique et le lancement de la première édition du Festival de Printemps, dirigé par Agnew. Enfin, les Arts Flo sont aussi synonymes de patrimoine discographique et vidéo avec une centaine de titres à leur actif.

40 years of Les Arts Florissants

Les Arts Florissants

En 2014, William Christie recevait Qobuz. Rameau, Atys, les Arts Flo bien évidemment, mais aussi Pierre Boulez, Duke Ellington et sa propre carrière, le grand claveciniste et chef d'orchestre se confiait sans langue de bois :

William Christie : interview vidéo Qobuz

Qobuz

Toujours en 2014, les Arts Florissants étaient invités par le Festival Monteverdi Vivaldi de Venise pour un concert donné dans le cadre magnifique de la Scuola Grande di San Rocco « tapissée » de chefs d’œuvres signés Bellini, Giorgione, Titien et surtout Tintoret… A cette occasion, Qobuz avait rencontré sur place Paul Agnew, directeur musical adjoint de l'ensemble, pour évoquer le projet Monteverdi dans lequel les Arts Flo s'étaient lancés, ainsi que l'écrivain René de Ceccatty, impliqué dans l'aventure :

Les Arts Florissants / Paul Agnew : rencontre à Venise autour de Monteverdi

Qobuz

40 ANS DES ARTS FLORISSANTS : UNE SÉLECTION A PRIX SPÉCIAL SUR QOBUZ

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