Terrassé par une crise cardiaque, le songwriter et dessinateur américain, maître du lo-fi et icône du rock indé, laisse une œuvre à part vénérée par Kurt Cobain, Beck et bien d'autres.

Il faut d’entrée éradiquer l’idée stupide selon laquelle Daniel Johnston n’était qu’un sympathique idiot du village que la planète rock – indé principalement – aurait soutenu par simple charité voire vaine compassion...

Non, celui qui s’est éteint le 11 septembre 2019 à l’âge de 58 ans était un songwriter, un vrai. Un grand même ! Une figure devenue culte au fil des ans, amassant le soutien voire la vénération de confrères aussi illustres que Kurt Cobain, Sonic Youth, Tom Waits et quelques centaines d’autres.

The Devil and Daniel Johnston (Trailer)

Thomas Blum

Plonger dans l’art de cet auteur bipolaire, schizophrène et maniaco-dépressif, c’est admirer de petites sculptures sonores lo-fi folk et rock mélangeant poésie, naïveté, fantaisie et même humour. Des chansons ayant la force émotionnelle de doudous mélodiques sans équivalent !

Les comptines titubantes de Daniel Johnston, à peine soutenues par les béquilles de sa sensibilité XXL, visent au cœur de l’adolescent que chacun reste un peu tout au long de sa vie. Un musicien rare pour ne pas dire unique.

Story of an Artist by Daniel Johnston

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