Musicienne aux conceptions hors normes, Blandine Verlet est morte le 30 décembre 2018 à l’âge de 76 ans sans jamais cesser d’être elle-même. Une sorte de solitaire assumant, voire revendiquant, son asociabilité. Peu importe car l’essentiel était évidemment ailleurs. Dans la musique, tout simplement, que cette artiste ne cessera de servir avec singularité.
Au disque, Blandine Verlet laisse un copieux héritage, sur les labels Valois, Astrée, Philips et Aparté, de pièces signées notamment Rameau, Bach, Scarlatti, Balbastre, Mozart, Froberger, Frescobaldi sans oublier Couperin…
La formule pouvait sembler prétentieuse mais ne l’était pourtant pas : « J’ai une force en moi qui fait parler des textes ». Ceux qu’elle avait gravé pour le label Aparté en 2012, 32 pièces de clavecin de François Couperin (un disque Qobuzissime !), étaient eux aussi en elle depuis de très nombreuses années. Mieux encore, Couperin était pour Blandine Verlet « l’ami de toute une vie ».
Sa vie à elle, sa vie en musique, ne ressemblait à aucune autre. Même s’il est toujours aisé de caricaturer en l’opposant à la vision d’un Gustav Leonhardt (dont elle raillait gentiment la déification), la claveciniste qui aimait la solitude du soliste était avant tout une artiste libre conjuguant passion et méditation comme nulle autre. Des conceptions qui n'empêchaient nullement Blandine Verlet de garder du temps pour la transmission et le partage grâce à un engagement pédagogique atypique sans faille.
Portrait de Blandine Verlet
Aparté MusicEn 2012, à l'occasion de la sortie de son album Couperin pour le label Aparté, Blandine Verlet avait rendu visite à Qobuz le temps d'un podcast où elle revenait sur son parcours et sa vision artistique et évoquait également, sans langue de bois aucune, le producteur Michel Bernstein et ses confrères musiciens Ralph Kirkpatrick, Jordi Savall et Gustav Leonhardt :
Pour suivre tout ce qui se passe sur Qobuz, rejoignez-nous sur Facebook !
