Confidences, news cocasses, bruits de couloirs, brèves de comptoir et buzz en tous genres : chaque lundi, QIBUZ zoome sur l’actualité musicale. La vérité est toujours bonne à lire, non ?

Run The Jewels, c’est déjà Noël !

A quelques encablures de Noël, les émissions de télé américaines s’en donnent à cœur joie niveau Christmas Special et performances décalées. A l’image du duo rap Run The Jewels composé d’El-P et de Killer Mike, venus s’incruster dans la célébration du mois du sapin et des boules du Late Show de Stephen Colbert sur l’antenne de CBS :

"Jingle Jingle (Santa Party)" Feat. Run The Jewels

The Late Show with Stephen Colbert

Neil Young vend ses voitures et ses p’tits trains

Est-ce l’approche de Noël et les nombreux cadeaux qu’il doit faire qui ont contraint Neil Young à vendre certaines pièces de sa célèbre collection de voitures et de trains électriques ? Le 9 décembre, le Loner a en effet mis aux enchères, chez Julien’s Auctions à Los Angeles, certaines de ses pépites. Il s’agissait en fait pour lui de récupérer des fonds pour la Bridge School fondée en 1986 par son ex-femme Pegi Young pour venir en aide aux enfants handicapés.

Parmi les merveilles proposées à la vente, les riches collectionneurs ont pu s’offrir une Buick 76X Roadmaster Skylark de 1953 pour 400.000 dollars mais aussi une Chrysler Series 28 Windsor Highlander de 1941 ayant également appartenu à Steve McQueen pour la modique somme de 35.200 dollars… Neil Young vendait aussi plus de 230 pièces de sa collection de trains électriques. Enfin, côté musique, sa Martin D-19 de 1977 avec laquelle il avait enregistré Goin’ Back et Human Highway en 1978 sur son album Comes A Time est partie à 43.000 dollars !

Neil Young and David Letterman Talk Lionel Trains

Lionel Racing

Le “J’accuse” de Joëlle Léandre

La contrebassiste de jazz Joëlle Léandre n’a guère apprécié le dernier palmarès des Victoires du Jazz 2017. Non pas parce qu’elle n’y figurait pas mais parce qu’aucune femme n’y figurait ! Elle n’a pas hésité à faire entendre sa colère en publiant une lettre ouverte à ces Victoires du Jazz publiée sur le site Culture Jazz. Une lettre retranscrite ici :

« Chers Messieurs.

Non ! Que ce soit rance, trop vieux ou trop tard (il est vrai qu’avec les réseaux tout va si vite, j’oserais dire tout s’oublie vite aussi…), là, ce soir, sans farce et sans force, je refuse de me taire, de passer l’éponge, d’oublier…

J’accuse et je prends seule la responsabilité d’écrire car trop c’est trop (même une pantalonnade... Daniel, un producteur, se reconnaîtra). Tous ces Prix, ces Distinctions, ces Victoires du Jazz (ou plutôt Défaites du Jazz... Joël, d’une certaine fanzine, se reconnaîtra), m’interpellent et me poussent à la réflexion.

Je suis désolée mais au vu des résultats des Victoires du Jazz et au look de ces quinze pingouins unis et souriants au-delà de leur talent (j’en connais plusieurs et je joue même avec certains), tout cela me questionne. Comment se fait-il qu’il n’y ait aucune femme jeune ou moins jeune parmi les nommés de 2017 ?

Est-ce une provocation ? Un jeu ? Un je-m’en-foutisme ?

Quel jury décide de cela ?

Les labels, les agents sont-ils derrière tout ça ?

Comment se fait-il qu’au XXIe siècle, encore et encore, aucune femme ne soit nommée ?

Mais c’est quoi cette mascarade, cet archaïsme, ces décisions de salons perruqués antiques et poussiéreux ?

Le Jazz ne s’est pas arrêté en 1950.

Certains et certaines osent, proposent, provoquent et se questionnent en termes de formes, structures, instrumentation, rythmes et timbres... et tant et tant...

Le Jazz n’a été que rencontres, risque et aventure.

C’est quoi ce bazar ? pense-t-on en voyant et lisant ces résultats. Vous ne pensez pas qu’une femme puisse réfléchir, composer, avoir des projets, des groupes, en leader… filer sur les routes et proposer sa musique ?

Mais où en est-on ?

Comment voulez-vous qu’une jeune femme qui sort d’un conservatoire (ou pas), jouant super sa clarinette, son sax ou son piano n’ait pas ce sentiment. Elle peut être attirée par une autre musique plus libre, plus créative, une envie d’aventure, la curiosité d’aller ailleurs.

Être attirée par le Jazz (car le Jazz a toujours été une musique créative, le reste... je ne développe pas… je pourrais…). Bref, d’aimer cette Musique et voir et lire encore et encore vos résultats masculins !

Seriez-vous indifférents ? Sorry, c’est honteux.

Je vous ai dit que je prenais seule le risque de vous écrire, je le fais ! Alors, au contraire, allez vers elles, accueillez-les, écoutez-les ! Soyez curieux au lieu de vous coller, agglutiner comme dans tous ces bistrots, tous, entre copains avec vos petits pouvoirs.

Oui, il y a de la colère.

J’ai 66 ans et depuis 41 ans je suis sur les routes, dans le monde entier, avec mes potes (et quelques potesses) à jouer, créer inventer ma Musique... crier même !

Croyez-vous que c’est moi qui ai appelé Steve Lacy, Anthony Braxton, George Lewis, Peter Brötzmann ou Marilyn Crispell et tant d’autres en Europe (ou des plus jeunes) et qu’on joue du Mozart ou du Monteverdi ensemble ?

Arrêtons ! C’est du désir tout ça. Désir d’être, d’être Soi, de créer. C’est du collectif aussi où l’improvisation est majeure.

Hommes et Femmes, Femmes et Hommes et c’est toute l’histoire du Jazz !

Maintenant, avec les femmes aussi, n’oubliez pas !

Ne les oubliez plus !

Elles sont brillantes, fortes, dérangeantes, pleines de talent, de surprises, parfois riantes et bosseuses.

À bon entendeur, salut ! »

Joëlle Léandre en solo - Eglise Saint-Eustache - 28/11/2016

nilonilaz

Qui a tué Biggie et Tupac ?

Le 27 février 2018, USA Network diffusera le tout premier épisode d’une mini-série très attendue par les fans de hip hop. Avec Unsolved, les assassinats de deux des plus influents rappeurs des années 90 se retrouveront au cœur d’une production réunissant Wavyy Jonez dans le rôle de Notorious B.I.G. et Marcc Rose dans celui de Tupac Shakur. En septembre 1996, ce dernier était abattu à Las Vegas, Biggie subissant un sort identique, en mars 1997, à Los Angeles. Même si ces affaires n’ont jamais vraiment été élucidées, tout laisse à croire qu’elles étaient étroitement liées… Le scénario d’Unsolved: The Murders of Tupac and the Notorious B.I.G. s’appuie sur le témoignage d’un inspecteur du LAPD Greg Kading (interprété ici par Josh Duhamel). Le premier épisode de la série a été réalisé par Anthony Hemingway, déjà derrière la caméra de The People v. O.J. Simpson: American Crime Story.

Une B.A. signée Flume

Harley Streten, Flume pour les intimes, a offert un peu de sa musique à Greenpeace. Le producteur australien a en effet fourni à la célèbre association des sons totalement inédits destinés à illustrer des vidéos consacrées aux fonds marins australiens.

Flume X Greenpeace

Flume

Jarvis et l’Iguane, main dans la main

La série télé Peaky Blinders a réservé un joli cadeau de Noël à ses fans en proposant, dans l’un des épisodes de sa quatrième saison, un duo inédit entre Iggy Pop et Jarvis Cocker. L’Iguane et le chanteur de Pulp reprennent Red Right Hand, un grand classique de Nick Cave de 1994. En 2014 déjà, PJ Harvey avait elle aussi revisité cette chanson pour le compte de cette même série produite par la BBC.

Nick Cave & The Bad Seeds - Red Right Hand (Official Video)

Nick Cave and the Bad Seeds

Et le plus long freestyle de tous les temps est…

Les freestyles de MC – bons ou mauvais – sont légions sur YouTube. Celui-ci risque pourtant d’entrer dans l’histoire. Mercredi 13 décembre, Tarik "Black Thought" Trotter était à l’antenne de Hot 97, LA radio newyorkaise spécialisée en hip hop, dans l’émission du légendaire Funkmaster Flex. Sauf que le freestyle dans lequel s’est lancé la voix du groupe The Roots a duré plus de dix minutes ! L’exploit est tel qu’il a dépassé les 1.300.000 vues sur YouTube en quelques jours ! « Depuis quelques mois, a expliqué le MC âgé de 46 ans après sa performance, je regardais les vidéos des freestyles proposés dans l’émission et j’avoue que le niveau était assez haut. » Avec son intervention, Black Thought a purement et simplement pulvérisé la concurrence :

BLACK THOUGHT FREESTYLES ON FLEX | #FREESTYLE087

HOT 97

Et comme les Roots assurent tous les soirs l’animation musicale du Tonight Show de Jimmy Fallon sur NBC, Black Thought s’est assis face à l’animateur pour revenir sur son exploit :

Jimmy Interviews The Roots' Black Thought About His Epic 10-Minute Freestyle

The Tonight Show Starring Jimmy Fallon

Les temps sont durs pour l’Intercontemporain

Selon La Lettre du Musicien, la Ville de Paris ne subventionnera désormais plus l’Ensemble intercontemporain. Chaque année, l'orchestre fondé en 1976 par Pierre Boulez touchait environ 120.000 euros de la municipalité, soit 2% de son budget annuel d’environ 6 millions d’euros. La Mairie de Paris reprocherait toujours selon La Lettre du Musicien, de ne pas avoir été associée au processus de recrutement de son nouveau directeur, Olivier Leymarie

L'Ensemble intercontemporain se présente

Ensemble Intercontemporain

Ralph Carney à bout de souffle

Homme de l’ombre, Ralph Carney avait pourtant côtoyé de nombreuses pointures. Oncle de Patrick Carney des Black Keys, le saxophoniste est mort le 16 décembre à l’âge de 61 ans. Il avait débuté sa carrière dans les années 70, travaillant au fil des années aux côtés d’artistes aussi divers que les B-52’s, Marc Ribot, Elvis Costello, Jonathan Richman, Les Claypool, Stan Ridgway, Medeski Martin & Wood, Bill Laswell mais surtout Tom Waits avec lequel il joua pour des albums aussi majeurs que Rain Dogs en 1985, Bone Machine en 1992 et Black Rider en 1993. Plus récemment, Ralph Carney soufflait aux côtés de St. Vincent mais aussi pour le groupe de son neveu. C’est d’ailleurs également avec Patrick qu’il avait co-signé le thème de la série de Netflix, BoJack Horseman :

Bojack Horseman- Theme Song (Full Version)

Moriarty

Ralph Carney - Lament for Charleston

Krystyna Olsiewicz

Vous aimez QIBUZ ? Vous pouvez nous adresser vos tuyaux pas percés, informations, commentaires ! Écrivez-nous à : qibuz@qobuz.com

Pour suivre tout ce qui se passe sur Qobuz, rejoignez-nous sur Facebook !