Wagner, Berg, Mahler: Orchesterlieder

Anja Harteros, Münchner Philharmoniker & Valery Gergiev

Paru le 06/08/2021 chez MUNCHNER PHILHARMONIKER GBR
Artistes principaux : Anja Harteros Münchner Philharmoniker Valery Gergiev
Genre : Classique

Livret numérique

Disponible en

24-Bit/96 kHz Stereo

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Cela fait longtemps que nous n'avions pas eu l'occasion de revoir la soprano Anja Harteros dans une production studio en solo ! Après son premier album Bella Voce (2006 sur le label RCA), Von ewiger Liebe avec Wolfgang Rieger (Berlin Classics, 2009) - qui a reçu l'Orphée d'Or - et plusieurs enregistrements en live avec le BRSO sous la direction de Mariss Jansons (dont les Vier letzte Lieder de Strauss), elle nous présente son troisième album. Cette sélection de chansons orchestrales de Wagner, Berg et Mahler nous permet de constater l'évolution de la soprano, et la pleine maturité de sa voix.

Avec l'Orchestre philharmonique de Munich, sous la direction de Valery Gergiev, Anja Harteros traverse avec sensualité un répertoire qui va du romantisme tardif aux débuts de l'atonalité, non sans cohérence. Wagner a influencé Mahler, maître et réformateur des chansons orchestrales, ce dernier jouant lui-même un rôle central dans les compositions de Berg. Les trois compositeurs sont de grands admirateurs de littérature allemande et font appel à sa poésie et sa prose romantiques, parfois extatiques. Cette sensibilité s'exprime ici non seulement dans les textes (Schmerzen und Träume de Wagner, Traumgekrönt de Berg ou le célèbre Ich bin der Welt abhanden gekommen de Mahler) mais aussi dans l'interprétation d'Anja Harteros, qui nous emporte dans un doux rêve.

Harteros, Gergiev et l'Orchestre philharmonique de Munich forment une équipe bien rodée : ils se produisent ensemble depuis plusieurs années et ont déjà interprété le programme Wagner lors d'une courte tournée en 2018. Cette familiarité est clairement audible sur les enregistrements, produits par les soins du GBR Philharmonique de Munich lui-même. L'orchestre répond de manière très spécifique à la sensualité et à la finesse de la voix de la soprano, en particulier dans les cinq - et si romantiques - Wesendonck-Lieder. Ces mouvements requièrent tendresse et subtilité mais exigent à la fois une force et une endurance considérables pour tenir les notes aussi longtemps - mais nous parlons de Wagner après tout. Et Anja Harteros maîtrise cet équilibre avec bravoure. Dans le Sieben Frühe Schlaflieder de Berg, on aimerait continuer à se laisser bercer par la chanteuse mais le disque s'achève à son point culminant : les Rückert-Lieder de Mahler. C’est cette palette d'ombres et de lumières et ces dosages millimétrés - permettant de jouer avec une telle maîtrise des timbres et dynamiques - qui font la réputation de Harteros. Ce fabuleux enregistrement, encore une fois à la hauteur, témoigne aussi de douze années de progression constante. © Lena Germann/Qobuz

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Wagner, Berg, Mahler: Orchesterlieder

Anja Harteros

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