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Il est toujours surprenant de se retrouver confronté aux œuvres de « jeunesse » d'Igor Stravinski (1882-1971), alors que notre appréciation du compositeur se mesure immanquablement à l'aune de son ballet Le sacre du printemps (1913), coup de génie d'un jeune homme en début de trentaine, dont la création musicale des XXe et XXIe siècle ne s'est toujours pas remise. Six années auparavant, en 1907, le Russe achevait sa première œuvre d'importance, sa Symphonie en mi bémol majeur, dédiée à son maître Nikolai Rimski-Korsakov. Œuvre un peu longuette, qui sonne tel un exercice d’étude sur le plan de la forme, avec un Scherzo vraiment russe et sans conteste influencé par les symphonies trop peu connues de son maître et celles de Borodine, ce premier opus de Stravinski se distingue par des idées assez originales dans l’orchestration, l’écriture aux cuivres dévoile par moments une envie d’ailleurs, qui se concrétisera plus précisément dans le Scherzo fantastique (Op. 3). Quand Stravinski compose ses deux autres symphonies, il est aux États-Unis, n’a plus rien à prouver, génie entier assurément. Naissent presque coup sur coup la Symphonie en ut en 1939-1940 (peu de temps après le décès de sa fille, sa femme et enfin sa mère), puis la Symphonie en trois mouvements, entre 1941 et 1945. On a tendance à négliger un peu la première des deux, au profit de la plus radicale Symphonie en trois mouvements qui a nettement rassuré les mélomanes qui voulaient entendre à nouveau le Stravinski tel qu’il était, révolutionnaire et enfant terrible, dans les années 1910. La Symphonie en ut, non avare en motifs mélodiques (Larghetto concertante), est une œuvre réellement néo-classique en dépit de ses nombreux épisodes ouvertement annonciateurs des répétitifs et minimalistes ; sa jumelle, davantage fondée sur des motifs très séquentiels et plus éclatés encore, retrouve dans sa rythmique un caractère implacable qui se souvient nettement des ballets parisiens.
Tous les Stravinski de Sir Alexander Gibson (1926-1995) – pour le label Chandos – figurent au sommet de la discographie. La présente référence reprend intégralement le double LP paru en 1982 avec les trois Symphonies et l’Ode de 1943. Avec un génie certain, Sir Alexander Gibson unifie les trois symphonies : son geste ardent, son sens de la rythmique (toujours implacable et jamais sèche ni froide), son orchestre littéralement en feu, où les timbres éclatent comme des lames de rasoir, demeurent sans équivalent dans la discographie. Soudain, ces partitions s’animent, et deviennent des ballets imaginaires – la Symphonie en trois mouvements demeure ici absolument envoûtante. La tendresse (Eulogy) et la vigueur toujours empreinte de lyrisme (Eclogue) que déploie Gibson dans l’Ode, comme dans l’Andante de la Symphonie en trois mouvements en réalité, ne sont pas moins précieuses. Notons que Gibson a également gravé pour Chandos la suite de Pulcinella et les Danses concertantes de Stravinski : y règnent une intensité et une évidence similaires (English Chamber Orchestra, 13-14 juillet 1982).
Dans le cadre de cette réédition, Chandos a décidé de compléter ce LP magique de Gibson par de très belles versions de la Symphonie d’instruments à vent selon Rattle (1977, avec le Nash Ensemble, enregistrement paru plus tard, en 1982, dans le cadre d’un LP Chandos intitulé Stravinsky : A Tapestry of Songs and Chamber Music), et du Baiser de la fée par Neeme Järvi, toujours avec l’Orchestre Royal d’Écosse (1984). © Pierre-Yves Lascar/Qobuz
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Symphony in E-Flat Major, Op. 1 (Igor Stravinsky)
Royal Scottish National Orchestra - Alexander Gibson, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Royal Scottish National Orchestra - Alexander Gibson, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Royal Scottish National Orchestra - Alexander Gibson, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Royal Scottish National Orchestra - Alexander Gibson, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Symphony in C major (Igor Stravinsky)
Royal Scottish National Orchestra - Alexander Gibson, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Royal Scottish National Orchestra - Alexander Gibson, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Royal Scottish National Orchestra - Alexander Gibson, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Royal Scottish National Orchestra - Alexander Gibson, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Ode (Igor Stravinsky)
Royal Scottish National Orchestra - Alexander Gibson, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Royal Scottish National Orchestra - Alexander Gibson, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Royal Scottish National Orchestra - Alexander Gibson, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
DISQUE 2
Symphony in 3 Movements (Igor Stravinsky)
Raymond O'Connell, piano - Royal Scottish National Orchestra - Alexander Gibson, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Raymond O'Connell, piano - Royal Scottish National Orchestra - Alexander Gibson, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Raymond O'Connell, piano - Royal Scottish National Orchestra - Alexander Gibson, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Symphonies of Wind Instruments (Igor Stravinsky)
The Nash Ensemble - Sir Simon Rattle, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Le baiser de la fée (the Fairy's Kiss), Scene 1 (Igor Stravinsky)
Royal Scottish National Orchestra - Neeme Järvi, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Le baiser de la fée (the Fairy's Kiss), Scene 2 (Igor Stravinsky)
Royal Scottish National Orchestra - Neeme Järvi, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Le baiser de la fée (the Fairy's Kiss), Scene 3 (Igor Stravinsky)
Royal Scottish National Orchestra - Neeme Järvi, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Royal Scottish National Orchestra - Neeme Järvi, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Royal Scottish National Orchestra - Neeme Järvi, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Royal Scottish National Orchestra - Neeme Järvi, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Royal Scottish National Orchestra - Neeme Järvi, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Royal Scottish National Orchestra - Neeme Järvi, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Le baiser de la fée (the Fairy's Kiss), Scene 4 (Igor Stravinsky)
Royal Scottish National Orchestra - Neeme Järvi, direction
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
Descriptif de l'album
Il est toujours surprenant de se retrouver confronté aux œuvres de « jeunesse » d'Igor Stravinski (1882-1971), alors que notre appréciation du compositeur se mesure immanquablement à l'aune de son ballet Le sacre du printemps (1913), coup de génie d'un jeune homme en début de trentaine, dont la création musicale des XXe et XXIe siècle ne s'est toujours pas remise. Six années auparavant, en 1907, le Russe achevait sa première œuvre d'importance, sa Symphonie en mi bémol majeur, dédiée à son maître Nikolai Rimski-Korsakov. Œuvre un peu longuette, qui sonne tel un exercice d’étude sur le plan de la forme, avec un Scherzo vraiment russe et sans conteste influencé par les symphonies trop peu connues de son maître et celles de Borodine, ce premier opus de Stravinski se distingue par des idées assez originales dans l’orchestration, l’écriture aux cuivres dévoile par moments une envie d’ailleurs, qui se concrétisera plus précisément dans le Scherzo fantastique (Op. 3). Quand Stravinski compose ses deux autres symphonies, il est aux États-Unis, n’a plus rien à prouver, génie entier assurément. Naissent presque coup sur coup la Symphonie en ut en 1939-1940 (peu de temps après le décès de sa fille, sa femme et enfin sa mère), puis la Symphonie en trois mouvements, entre 1941 et 1945. On a tendance à négliger un peu la première des deux, au profit de la plus radicale Symphonie en trois mouvements qui a nettement rassuré les mélomanes qui voulaient entendre à nouveau le Stravinski tel qu’il était, révolutionnaire et enfant terrible, dans les années 1910. La Symphonie en ut, non avare en motifs mélodiques (Larghetto concertante), est une œuvre réellement néo-classique en dépit de ses nombreux épisodes ouvertement annonciateurs des répétitifs et minimalistes ; sa jumelle, davantage fondée sur des motifs très séquentiels et plus éclatés encore, retrouve dans sa rythmique un caractère implacable qui se souvient nettement des ballets parisiens.
Tous les Stravinski de Sir Alexander Gibson (1926-1995) – pour le label Chandos – figurent au sommet de la discographie. La présente référence reprend intégralement le double LP paru en 1982 avec les trois Symphonies et l’Ode de 1943. Avec un génie certain, Sir Alexander Gibson unifie les trois symphonies : son geste ardent, son sens de la rythmique (toujours implacable et jamais sèche ni froide), son orchestre littéralement en feu, où les timbres éclatent comme des lames de rasoir, demeurent sans équivalent dans la discographie. Soudain, ces partitions s’animent, et deviennent des ballets imaginaires – la Symphonie en trois mouvements demeure ici absolument envoûtante. La tendresse (Eulogy) et la vigueur toujours empreinte de lyrisme (Eclogue) que déploie Gibson dans l’Ode, comme dans l’Andante de la Symphonie en trois mouvements en réalité, ne sont pas moins précieuses. Notons que Gibson a également gravé pour Chandos la suite de Pulcinella et les Danses concertantes de Stravinski : y règnent une intensité et une évidence similaires (English Chamber Orchestra, 13-14 juillet 1982).
Dans le cadre de cette réédition, Chandos a décidé de compléter ce LP magique de Gibson par de très belles versions de la Symphonie d’instruments à vent selon Rattle (1977, avec le Nash Ensemble, enregistrement paru plus tard, en 1982, dans le cadre d’un LP Chandos intitulé Stravinsky : A Tapestry of Songs and Chamber Music), et du Baiser de la fée par Neeme Järvi, toujours avec l’Orchestre Royal d’Écosse (1984). © Pierre-Yves Lascar/Qobuz
À propos
- 2 disque(s) - 24 piste(s)
- Durée totale : 02:29:23
- Artiste principal : Various Interprets
- Compositeur : Igor Stravinsky
- Label : Chandos
- Origine : Russie
- Genre : Classique
- Période : Musique Moderne
- Collection : 241
-
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo
(C) 1985 Chandos (P) 1985 Chandos
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