Show Time (Live)

Chronique

C’est dans la tournée qui suivit la sortie de Chicken Skin Music qu’est enregistré Show Time. Le guitariste Ry Cooder a alors choisi de s’entourer d’une brigade de musiciens tex-mex, menée par l’accordéoniste Flaco Jimenez, et d’y adjoindre, pour faire bonne mesure liturgique, trois immenses choristes, Eldridge et Bobby King, et Terry Evans.

Cet album chaleureusement enregistré au mois de décembre, et à San Francisco, débute assez logiquement par un titre…en studio (« School Is Out », ou la version à haute dose de tequila d’un standard de Gary US Bonds). Pour le reste, et aux réserves habituelles affectant les albums en public (on n’y était pas, et il est alors difficile de participer à l’extase) Show Time reste un album joyeux (la sarabande du « Viva Seguin » de Jimenez, s’enchaînant avec un « Do Re Mi » signé Woody Guthrie), émouvant comme une romance de quatre sous (« Volver, Volver »), ou pétulant et débridé (« Smack Dab In The Middle »).

Le bootleneck de Cooder est le plus performant de la scène de l’époque, les trois choristes offrent du velours aux micros, quant au grand fou à l’accordéon, il impulse une énergie parfaitement roborative. Et la cantina du jour offre les plus délicieux moments de blues, rhythm and blues, musique de mariachi, country et soul music.

Show Time atteindra la cent-cinquante-huitième position des charts américains, ce qui ne fait pas cher de la fête entre amis.



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