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The Psychotic Monks|Private Meaning First

Private Meaning First

The Psychotic Monks

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Si les Psychotic Monks devaient avoir un animal fétiche, ce serait sûrement la baleine monstrueuse du Moby Dick d’Herman Melville. Imaginez une masse sombre, tapie à quelques dizaines de mètres de profondeur, 40 tonnes de rage brute, qui attend le bon moment pour exploser à la surface de l’eau. Il y a le silence, puis le chaos et le carnage. Et puis plus rien. Le choc de Private Meaning First évoque aussi bien la rencontre d’Ishmael que la spirale infernale d’une psychose : claustrophobie, perte d’identité, perception fragmentée sont les thèmes dominants du deuxième opus du quatuor de Saint-Ouen, qui se définissent comme un groupe « post-Orwell », avec pour seule référence le peintre Francis Bacon. Clément Caillierez, Martin Bejuy et les deux frères Dussaux, Paul et Arthur, évitent les sentiers battus, y compris lorsqu’il s’agit de qualifier leur musique. Existe-t-il réellement un terme pour définir la massivité menaçante, la noirceur carcérale qui sont leur marque de fabrique ? On pourrait parler de noise rock. Ou peut-être de sludge. Mais ces termes ne rendraient pas justice aux textures employées – comme le son hurlant d’une coque de bateau qui se tord dans la tourmente. Non, pour saisir leur démarche artistique, commençons par noter le format du disque : celui-ci est divisé en deux chapitres de quatre titres chacun (ainsi qu’un épilogue), à la façon d’un livre. Une impulsion narrative qui serait paradoxale pour un groupe si prompt à déstructurer leur espace sonore, si cette même déstructuration n’avait pas vocation à traduire la perception humaine dans toute sa fluidité et son imperfection parcellaire.


Au commencement, il y a le tourbillonnant (Chapter One : Every Word Has to Be Told) Pale Dream, qui tisse voix plaintives avec des claviers sombres, comme un avertissement alors que le feedback lancinant des guitares se fait de plus en plus omniprésent, de plus en plus prémonitoire. Puis sur Isolation, un synthé semble déchirer l’air (on croirait une fusée qui décolle) avant que le groupe n’érupte tout entier de fureur, rappelant un Death From Above plus sauvage. La violence continue avec A Coherent Appearance, et alors que le sentiment de panique semble être à son comble, arrive un break monstrueux, comme la mâchoire d’une gigantesque machine en fer qui broie tout sur son passage. Minor Division relâche la pression pour quelques brèves secondes, et replonge aussitôt le spectateur impuissant dans un épais chaos granuleux. C’est ainsi que se termine le premier chapitre de Private Meaning First : noyé dans des artefacts numériques, à la façon d’un CD rayé. Le deuxième chapitre Interzone reprend comme un paysage postapocalyptique, sur le crescendo dépressif d'Emotional Disease, marqué par les guitares fantomatiques et un orgue 60's planant. Puis il y a Confusions, qui aurait pu être un titre de Queens Of The Stone Age dans sa deuxième partie très garage. L’album se termine sur un long épilogue de 15 minutes, Every Sight, dont le chant plaintif rappelle autant Radiohead que System Of A Down. Un nouveau crescendo nous mène jusqu’au point culminant – un déferlement de son total qui voit les bruitages, hurlements instrumentaux et cassures en tout genre prendre le dessus pour un final cathartique. C’est ainsi que l’emprise de la folie cesse à la fin de Private Meaning First ; du moins, le temps de retourner au premier titre, et d’écouter à nouveau l’album. © Alexis Renaudat/Qobuz

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Private Meaning First

The Psychotic Monks

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1
(Chapter One: Every Word Has to Be Told) Pale Dream
00:04:57

Clément Caillierez, Composer - Arthur Dussaux, Composer - The Psychotic Monks, MainArtist - Martin Bejuy, Composer - Paul Dussaux, Composer

2019 Vicious Circle 2019 Vicious Circle

2
Isolation
00:06:59

Clément Caillierez, Composer - Arthur Dussaux, Composer - The Psychotic Monks, MainArtist - Martin Bejuy, Composer - Paul Dussaux, Composer

2019 Vicious Circle 2019 Vicious Circle

3
A Coherent Appearance
00:05:42

Clément Caillierez, Composer - Arthur Dussaux, Composer - The Psychotic Monks, MainArtist - Martin Bejuy, Composer - Paul Dussaux, Composer

2019 Vicious Circle 2019 Vicious Circle

4
Minor Division
00:08:39

Clément Caillierez, Composer - Arthur Dussaux, Composer - The Psychotic Monks, MainArtist - Martin Bejuy, Composer - Paul Dussaux, Composer

2019 Vicious Circle 2019 Vicious Circle

5
(Chapter Two: Interzone) Emotional Disease
00:05:56

Clément Caillierez, Composer - Arthur Dussaux, Composer - The Psychotic Monks, MainArtist - Martin Bejuy, Composer - Paul Dussaux, Composer

2019 Vicious Circle 2019 Vicious Circle

6
Confusions
00:02:54

Clément Caillierez, Composer - Arthur Dussaux, Composer - The Psychotic Monks, MainArtist - Martin Bejuy, Composer - Paul Dussaux, Composer

2019 Vicious Circle 2019 Vicious Circle

7
Closure
00:03:50

Clément Caillierez, Composer - Arthur Dussaux, Composer - The Psychotic Monks, MainArtist - Martin Bejuy, Composer - Paul Dussaux, Composer

2019 Vicious Circle 2019 Vicious Circle

8
A Self Claimed Regress
00:04:48

Clément Caillierez, Composer - Arthur Dussaux, Composer - The Psychotic Monks, MainArtist - Martin Bejuy, Composer - Paul Dussaux, Composer

2019 Vicious Circle 2019 Vicious Circle

9
(Epilogue) Every Sight
00:15:43

Clément Caillierez, Composer - Arthur Dussaux, Composer - The Psychotic Monks, MainArtist - Martin Bejuy, Composer - Paul Dussaux, Composer

2019 Vicious Circle 2019 Vicious Circle

Chronique

Si les Psychotic Monks devaient avoir un animal fétiche, ce serait sûrement la baleine monstrueuse du Moby Dick d’Herman Melville. Imaginez une masse sombre, tapie à quelques dizaines de mètres de profondeur, 40 tonnes de rage brute, qui attend le bon moment pour exploser à la surface de l’eau. Il y a le silence, puis le chaos et le carnage. Et puis plus rien. Le choc de Private Meaning First évoque aussi bien la rencontre d’Ishmael que la spirale infernale d’une psychose : claustrophobie, perte d’identité, perception fragmentée sont les thèmes dominants du deuxième opus du quatuor de Saint-Ouen, qui se définissent comme un groupe « post-Orwell », avec pour seule référence le peintre Francis Bacon. Clément Caillierez, Martin Bejuy et les deux frères Dussaux, Paul et Arthur, évitent les sentiers battus, y compris lorsqu’il s’agit de qualifier leur musique. Existe-t-il réellement un terme pour définir la massivité menaçante, la noirceur carcérale qui sont leur marque de fabrique ? On pourrait parler de noise rock. Ou peut-être de sludge. Mais ces termes ne rendraient pas justice aux textures employées – comme le son hurlant d’une coque de bateau qui se tord dans la tourmente. Non, pour saisir leur démarche artistique, commençons par noter le format du disque : celui-ci est divisé en deux chapitres de quatre titres chacun (ainsi qu’un épilogue), à la façon d’un livre. Une impulsion narrative qui serait paradoxale pour un groupe si prompt à déstructurer leur espace sonore, si cette même déstructuration n’avait pas vocation à traduire la perception humaine dans toute sa fluidité et son imperfection parcellaire.


Au commencement, il y a le tourbillonnant (Chapter One : Every Word Has to Be Told) Pale Dream, qui tisse voix plaintives avec des claviers sombres, comme un avertissement alors que le feedback lancinant des guitares se fait de plus en plus omniprésent, de plus en plus prémonitoire. Puis sur Isolation, un synthé semble déchirer l’air (on croirait une fusée qui décolle) avant que le groupe n’érupte tout entier de fureur, rappelant un Death From Above plus sauvage. La violence continue avec A Coherent Appearance, et alors que le sentiment de panique semble être à son comble, arrive un break monstrueux, comme la mâchoire d’une gigantesque machine en fer qui broie tout sur son passage. Minor Division relâche la pression pour quelques brèves secondes, et replonge aussitôt le spectateur impuissant dans un épais chaos granuleux. C’est ainsi que se termine le premier chapitre de Private Meaning First : noyé dans des artefacts numériques, à la façon d’un CD rayé. Le deuxième chapitre Interzone reprend comme un paysage postapocalyptique, sur le crescendo dépressif d'Emotional Disease, marqué par les guitares fantomatiques et un orgue 60's planant. Puis il y a Confusions, qui aurait pu être un titre de Queens Of The Stone Age dans sa deuxième partie très garage. L’album se termine sur un long épilogue de 15 minutes, Every Sight, dont le chant plaintif rappelle autant Radiohead que System Of A Down. Un nouveau crescendo nous mène jusqu’au point culminant – un déferlement de son total qui voit les bruitages, hurlements instrumentaux et cassures en tout genre prendre le dessus pour un final cathartique. C’est ainsi que l’emprise de la folie cesse à la fin de Private Meaning First ; du moins, le temps de retourner au premier titre, et d’écouter à nouveau l’album. © Alexis Renaudat/Qobuz

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