JUNGLE

Chronique

Les cousins Guillaume et Jonathan Alric donnent enfin une suite à leur premier album Dancehall, qui avait mis la planète à leurs pieds en 2018 à travers le succès audiovisuel de leur hit Territory, les envoyant à Coachella en un rien de temps. Lancé dans la machine des tournées mondiales sans préavis, le duo a pensé ce second long format spécialement pour ses futures performances live, en expérimentant plus qu’à l’accoutumée et en utilisant plus de machines analogiques, dont le grain est inégalable sur les systèmes-son XXL des festivals.

Si leur mode opératoire a un peu évolué, le concept n’a pas changé : faire voyager l’auditeur à travers des vidéos pensées en même temps que l’audio, et lui faire dresser les poils de l’échine avec des mélodies électroniques hypnotiques. On note quelques pas de côté comme Clash, une synthpop à la MGMT, ou le dub de Madly, mais The Blaze reste définitivement le roi du coucher de soleil, avec des titres comme Lullaby ou Eyes. Et si les rythmes prennent une tournure plus cadencée, à l’instar des beats quasi tribaux de Dreamer ou Siren, la veine techno mélodique à la Kalkbrenner est exploitée à fond, ce qui promet une nouvelle série de frissons sur scène. © Smaël Bouaici/Qobuz