Darwin Deez (Darwin Deez)

Chronique

Issu de la bouillonnante scène de Brooklyn (New York) qui a offert de nombreux talents ces dernières années, Darwin Deez (mille fois plus sexy à porter que Darwin Smith) est connu de l'autre côté de l'Atlantique et de la Manche pour sa danse parodique tout droit sortie du film Napoleon Dynamite (2004). Il l'est également pour le titre « Constellations », imparable joyau de son premier album.

Il faut dire que Darwin Deez s'y connaît pour ce qui est de construire des mélodies sur un accord de guitare et une rythmique mince et sèche (« Deep Sea Divers »). En digne héritier de Beck, il bricole ses chansons à partir de bouts de ficelle, entouré d'un ordinateur et d'un sampler. Si certaines compositions restent tuées dans l'oeuf par leur aspect anémique (« The City », « DNA »), d'autres échappent à la condamnation (« The Suicide Song »), trouvent grâce dans la folie (« Bed Space ») ou un zeste de génie (« Radar Detector »).

Celui que l'on présente volontiers comme un trublion dès qu'il arpente une scène révèle ici des zones d'ombres insoupçonnées au fil de chansons douces-amères voire noires. Darwin Deez n'est jamais meilleur quand il dissipe cette atmosphère sombre sous-jacente par une éclaircie mélodique.

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