Centaur Desire

Chronique

Le rock n’est pas mort, épisode 26 587. Alors que le cerveau de la Gaule de 2018 est accaparé, dans son hémisphère droit, par un énième retour de la vengeance de la chanson française et, dans son hémisphère gauche, des hordes de projets électro-pop (électro-propre ?), les J.C. Satàn résistent ! Et prouvent qu’ils existent ! Surtout, le gang bordelais fait, toujours et encore, cette chose que certains imaginent comme un fossile du XXe siècle : du rock’n’roll ! Mais non, les affranchis le savent : il est in-cre-va-ble ! Les modes au bûcher ! Les expériences au pilori ! Posez pas de questions, sortez les Fender et les Gibson, déballez les orgues vintage et poussez les amplis sur onze (© Spinal Tap) pour une énième orgie électrique aussi bordélique qu’à l’accoutumée. Dans cette chambre mal rangée qu’est Centaur Desire, on croise du rock garage d’hier (Sonics) comme d’aujourd’hui (Ty Segall), des riffs heavy aussi bien hérités de Led Zep que du MC5 ou de Queens Of The Stone Age, des motifs pop à la Beatles (plus Revolution que Help !) et tout plein d’autres choses qui rendent ce cinquième album jouissif au possible. © Marc Zisman/Qobuz