Bach: Mass in B Minor, BWV 232

René Jacobs, Akademie für Alte Musik Berlin, RIAS Kammerchor, Robin Johannsen, Marie-Claude Chappuis, Helena Rasker, Sebastian Kohlhepp, Christian Immler

Paru le 13/05/2022 chez harmonia mundi
Artistes principaux : René Jacobs, Akademie für Alte Musik Berlin, RIAS Kammerchor, Robin Johannsen, Marie-Claude Chappuis, Helena Rasker, Sebastian Kohlhepp, Christian Imm
Genre : Messes, Passions, Requiems

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24-Bit/96 kHz Stereo

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Sans même parler des modes de jeu ni des instruments utilisés, cette nouvelle version de la Messe en si nous éloigne de l’austérité grandiose qui prévalait dans les années 1960-1970. Elle est même aux antipodes de la représentation mentale que l’on avait alors de Bach. Dès l’entrée du RIAS-Kammerchor au début du Kyrie, on est frappé par ce ton angélique, presque naïf, qui vient nous tendre les bras avec tendresse et par la ductilité des voix suivant les longs et savants mélismes de l’écriture vocale.

C’est la jubilation qui traverse toute cette interprétation enregistrée près de Berlin en août 2021 pour Harmonia Mundi. Pour ce nouvel enregistrement de René Jacobs succédant à celui déjà réalisé en 1992 (réédité en 2006), avec les mêmes ensembles mais avec d’autres solistes, le chef belge a distribué ses effectifs de trois manières différentes, entre le chœur de chambre au grand complet, sans les solistes, pour les pièces archaïsantes de cette œuvre constituée, rappelons-le, d’une quantité de pièces antérieures recousues par Bach le protestant pour en faire une grande messe catholique. Ce même chœur de chambre, mais en effectif réduit, chante les pièces dites « modernes » exigeant un « chant doux, modéré et aimable » selon les préceptes du compositeur et théoricien Michael Praetorius (1571-1621). Quant aux solistes dits « extérieurs », car ne faisant pas partie du chœur, ils chantent les airs et les duos virtuoses en intervenant sporadiquement pour de brefs passages dans les grandes pièces chorales.

Cette distribution voulue par René Jacobs constitue cependant, selon lui, un tout homogène, elle représente « le chœur des croyants, image de l’humanité dans toute sa diversité ». Côté instrumental, les musiciens de l’Akademie für Alte Musik Berlin se jouent de toutes les embûches d’une partition mettant certains solistes à rude épreuve, tel le corniste dont le solo du Quoniam tu solus sanctus est des plus périlleux. Mention spéciale pour la corniste Margherita Lulli (un patronyme prédestiné pour jouer de la musique baroque !). Ancien contre-ténor lui-même, René Jacobs utilise pourtant une voix féminine, celle de la contralto néerlandaise Helena Rasker, pour l’Agnus Dei, selon une pratique plus proche de la vérité historique. Point de trompettes ni de timbales tonitruantes dans cette version, elles se fondent dans un tout entièrement tourné vers l’adoration et la joie de faire de la musique ensemble. © François Hudry/Qobuz

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Bach: Mass in B Minor, BWV 232

René Jacobs

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Mass in B minor, BWV 232 (Johann Sebastian Bach)

I. Missa (Kyrie, Gloria) - Kyrie eleison I