Rencontre - au piano - avec l'éclectique Chilly Gonzales à l'occasion de la sortie de son album Chambers enregistré avec le Kaiser Quartett.

En 2004, il disait que Solo Piano était un projet qui l’avait libéré de nombreux complexes qu’il avait par rapport au placement de sa musique contre son personnage. Comment gérer le chanteur, le musicien, l'entertainer : cet album aux effluves de Satie avait résolu plein de problèmes, disait alors Jason Beck alias Chilly Gonzales… Une grosse décennie plus tard, le brillant zébulon canadien qui aime multiplier les passeports, les costumes, les lieux, les époques et les styles, fait toujours tout pour ne pas être encagé dans un genre ou un rôle unique. Le bonhomme est un mélomane sans œillère, brillant touche-à-tout qui aime surtout se faire plaisir et partager cela avec son public… C’est cette fois le Gonzales chambriste qui s’exprime avec Chambers conçu avec le Kaiser Quartett de Hambourg. Entre piano solo et pièces en quintet, on croise les fantômes de Gabriel Fauré et surtout de Michael Nyman, et on entraperçoit quelques clins d’œil à la pop comme à la musique minimaliste. A l’arrivée, un bel album presqu’exclusivement instrumental (et faussement classique) qui se déguste comme une pâtisserie délicieuse un brin proustienne… Face à son piano, Chilly Gonzales évoque ce nouveau projet, sa conception de la musique en générale, son amour pour les pianistes classiques des années 50 et 60, sans oublier enfin sa passion pour le rap actuel, master-class express à l’appui !

Chilly Gonzales : interview et session Qobuz

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