Du 16 au 27 mars, la Cité de la Musique offre un Domaine privé au compositeur américain, pionnier du minimalisme et de la musique répétitive.

Du mardi 16 au samedi 27 mars, la Cité de la Musique accueille le compositeur John Adams pour un Domaine privé des plus alléchant avec six concerts, trois créations, un forum (avec Adams en personne) et un Zoom sur une œuvre.

Il est sans doute le compositeur le plus joué, ses opéras sont donnés dans le monde entier, John Adams qui est né le 15 février 1947 à Worcester dans le Massachusetts, jouit d’une popularité sans pareil. Se produisant avec les plus grands orchestres du monde, le pionnier du minimalisme et de la musique répétitive continue aussi son activité de chef d’orchestre.

Avec le London Symphony Orchestra, il donnera quelques uns de ses compositeurs de prédilection. De son amour de la musique Française, Adams retient les couleurs sensuelles de Debussy et le raffinement orchestral de Ravel. De Stravinsky, il garde l’énergie rythmique et la force de conviction.

Pour le compositeur américain, l’orchestre se décline sous ses multiples possibilités, de la transcription à l’arrangement en passant par l’orchestration. On avait retenu les mélodies faciles et les rythmes prenants de Doctor Atomic, on avait approuvé l’efficacité de l’opéra, la pertinence du sujet ainsi que l’habileté de l’orchestration.

Fasciné par les capacités qu’a l’homme à s’autodétruire, envoûté par les civilisations perdues ou par la violence d’une ville, Adams travaille sur le réalisme et fait de son œuvre, depuis quelques années, un chant de l’apocalypse. Jamais consensuel, il a imposé avec force un style, une esthétique. On découvrira donc Symphony : City Noir, commande du London Symphony Orchestra, orchestre fascinant de souplesse et aussi à l’aise dans le répertoire traditionnel que dans les créations.

Nixon en Chine, l’invention de la première bombe atomique, le détournement d’un paquebot américain par des terroristes : peu de compositeurs ont su, comme John Adams, saisir dans leur musique les grands événements qui ont scandé la fabrique de notre monde. Mais l’œuvre de cet Américain controversé est aussi une virtuose réflexion postmoderne sur les styles et les techniques de l’histoire de la musique.

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