Vladimir Horowitz
Il fait partie de ces musiciens élevés au rang de mythe, comme pouvaient l’être Paganini ou Liszt au XIXe siècle. Cela tient à la personnalité de Vladimir Horowitz bien sûr, mais aussi au tapage médiatique et aux légendes qui l’entourent, comme pour tous les personnages d’exception. Né en Ukraine en 1903, l’enfant se fait vite remarquer par des dons exceptionnels, encouragés par Scriabine devant lequel il joue à l’âge de 15 ans.
Surnommé « l’ouragan des steppes » à la suite d’un concert donné à Kiev, il conquiert les capitales européennes avant de s’installer à New York en 1939 avec sa femme Wanda, la fille d’Arturo Toscanini. D’un caractère instable, colérique, capricieux et fantasque, il connut une carrière fabuleuse ponctuée d’années de silence et de retrait pour revenir chaque fois comme le phénix, toujours plus beau et flamboyant, comme paré pour l’immortalité.
C’est probablement l’extraordinaire virtuosité d’Horowitz qui a tant subjugué les foules qui y voyait quelque chose de diabolique. Sa facilité et son charme ont enchanté ou agacé toutes les générations. Avec ses mains très près du clavier, il avait l’air d’un éternel enfant s’amusant de ses propres capacités à magnétiser le public. Beaucoup de pianistes l’ont imité sans jamais y parvenir. Sa discographie est gigantesque et couvre toute sa longue carrière des années 1920 à la fin des années 1980.
Souvent taxé de superficialité, le jeu d’Horowitz est devenu plus introspectif avec les années, comme on peut l’entendre et le voir sur les nombreux enregistrements captés en concert où l’expression finissait par l’emporter sur la coquetterie.
Parmi les chevaux de bataille d’Horowitz, il y avait bien sûr le Concerto N° 1 de Tchaïkovski auquel il savait donner un feu irrésistible avec des prises de risque inouïes. Le Concerto de l’Empereur de Beethoven faisait aussi partie de ses concertos fétiches qu’il a joués avec son beau-père Arturo Toscanini. Doutant souvent de lui-même malgré ses capacités phénoménales, il pouvait être paralysé par le trac au point de devoir parfois être poussé sur scène.
De ses très nombreux enregistrements, il faut absolument connaître ses diverses versions des concertos de Rachmaninov (premier enregistrement du 3e en 1930), le 1er de Tchaïkovski en concert avec Toscanini et la NBC en 1941 qui laisse pantois ou encore la Sonate en si mineur de Liszt de 1932. Dans les années 50, il enregistre chez lui des œuvres de Clementi et de Scriabine. Il faut aussi écouter ses sonates de Scarlatti si finement ciselées, les Kreisleriana de Schumann ou les Variations sérieuses de Mendelssohn. En 1985, il signe un nouveau contrat exclusif avec Deutsche Gramophon pour des enregistrements en studio et en concert. C’est à cette époque qu’il grave son seul enregistrement du Concerto N° 23 de Mozart, à Milan, sous la direction de Carlo Maria Giulini.
Vladimir Horowitz recourt à la psychiatrie dès 1940 avec des traitements par électrochoc pour combattre des dépressions ruinant sa vie et son jeu pianistique. Au début des années 80, les antidépresseurs mêlés à l’alcool ont perturbé ses facultés musicales qui revenaient toutefois avec des fulgurances, donnant parfois à ses interprétations quelque chose de surnaturel. Cessant toute médication et toute boisson en 1985, il put redonner des récitals dans la plénitude de son art à Berlin, Londres, Paris et Hambourg où il donne son dernier concert. Son retour à Moscou, qu’il n’avait pas revu depuis 1925, fut un grand moment préservé aujourd’hui par le disque. Disparu en 1989, il repose désormais dans le caveau familial des Toscanini dans le Cimetière monumental de Milan, mais sa légende l’a accompagné toute au long de sa longue vie. © François Hudry/QOBUZ
Lire plusIl fait partie de ces musiciens élevés au rang de mythe, comme pouvaient l’être Paganini ou Liszt au XIXe siècle. Cela tient à la personnalité de Vladimir Horowitz bien sûr, mais aussi au tapage médiatique et aux légendes qui l’entourent, comme pour tous les personnages d’exception. Né en Ukraine en 1903, l’enfant se fait vite remarquer par des dons exceptionnels, encouragés par Scriabine devant lequel il joue à l’âge de 15 ans.
Surnommé « l’ouragan des steppes » à la suite d’un concert donné à Kiev, il conquiert les capitales européennes avant de s’installer à New York en 1939 avec sa femme Wanda, la fille d’Arturo Toscanini. D’un caractère instable, colérique, capricieux et fantasque, il connut une carrière fabuleuse ponctuée d’années de silence et de retrait pour revenir chaque fois comme le phénix, toujours plus beau et flamboyant, comme paré pour l’immortalité.
C’est probablement l’extraordinaire virtuosité d’Horowitz qui a tant subjugué les foules qui y voyait quelque chose de diabolique. Sa facilité et son charme ont enchanté ou agacé toutes les générations. Avec ses mains très près du clavier, il avait l’air d’un éternel enfant s’amusant de ses propres capacités à magnétiser le public. Beaucoup de pianistes l’ont imité sans jamais y parvenir. Sa discographie est gigantesque et couvre toute sa longue carrière des années 1920 à la fin des années 1980.
Souvent taxé de superficialité, le jeu d’Horowitz est devenu plus introspectif avec les années, comme on peut l’entendre et le voir sur les nombreux enregistrements captés en concert où l’expression finissait par l’emporter sur la coquetterie.
Parmi les chevaux de bataille d’Horowitz, il y avait bien sûr le Concerto N° 1 de Tchaïkovski auquel il savait donner un feu irrésistible avec des prises de risque inouïes. Le Concerto de l’Empereur de Beethoven faisait aussi partie de ses concertos fétiches qu’il a joués avec son beau-père Arturo Toscanini. Doutant souvent de lui-même malgré ses capacités phénoménales, il pouvait être paralysé par le trac au point de devoir parfois être poussé sur scène.
De ses très nombreux enregistrements, il faut absolument connaître ses diverses versions des concertos de Rachmaninov (premier enregistrement du 3e en 1930), le 1er de Tchaïkovski en concert avec Toscanini et la NBC en 1941 qui laisse pantois ou encore la Sonate en si mineur de Liszt de 1932. Dans les années 50, il enregistre chez lui des œuvres de Clementi et de Scriabine. Il faut aussi écouter ses sonates de Scarlatti si finement ciselées, les Kreisleriana de Schumann ou les Variations sérieuses de Mendelssohn. En 1985, il signe un nouveau contrat exclusif avec Deutsche Gramophon pour des enregistrements en studio et en concert. C’est à cette époque qu’il grave son seul enregistrement du Concerto N° 23 de Mozart, à Milan, sous la direction de Carlo Maria Giulini.
Vladimir Horowitz recourt à la psychiatrie dès 1940 avec des traitements par électrochoc pour combattre des dépressions ruinant sa vie et son jeu pianistique. Au début des années 80, les antidépresseurs mêlés à l’alcool ont perturbé ses facultés musicales qui revenaient toutefois avec des fulgurances, donnant parfois à ses interprétations quelque chose de surnaturel. Cessant toute médication et toute boisson en 1985, il put redonner des récitals dans la plénitude de son art à Berlin, Londres, Paris et Hambourg où il donne son dernier concert. Son retour à Moscou, qu’il n’avait pas revu depuis 1925, fut un grand moment préservé aujourd’hui par le disque. Disparu en 1989, il repose désormais dans le caveau familial des Toscanini dans le Cimetière monumental de Milan, mais sa légende l’a accompagné toute au long de sa longue vie. © François Hudry/QOBUZ
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Vladimir Horowitz
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Choc de ClassicaGramophone Editor's ChoiceCe fut l’été indien pour Vladimir Horowitz, qui ce 26 octobre 1986 accusait rien moins que quatre-vingt trois étés : après mille retraits de la scène, ...
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Vladimir Horowitz
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Il fut comparé à Liszt, à Paganini. Pour Clara Haskil, Vladimir Horowitz était même “Satan au clavier”. Un coffret en forme d’hommage rassemble des en ...
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Tchaikovsky: Concerto No.1 - Liszt: Rhapsodies hongroises...
Vladimir Horowitz
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Diapason d'orLes Indispensables de Diapason N° 28« Carnegie Hall, 12 janvier 1953, la tempête Horowitz se déchaîne dans le Concerto n° 1 de Tchaikovsky : un torren ...
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Vladimir Horowitz
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Horowitz in Moscow (Live)
Vladimir Horowitz
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16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Mozart: Piano Concerto No.23 K.488; Piano Sonata K.333
Vladimir Horowitz
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Sonate pour piano n°2
Vladimir Horowitz
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Nature in Classical Music
Vladimir Horowitz
Classique - Paru chez BnF Collection le 5 févr. 2016
24-Bit 96.0 kHz - Stereo -
Chopin: Nocturnes, Mazurkas and Waltzes
Vladimir Horowitz
Classique - Paru chez Sony Classical le 1 janv. 1971
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Best of Chopin
Vladimir Horowitz
Classique - Paru chez BnF Collection le 6 oct. 2014
24-Bit 96.0 kHz - Stereo -
Vladimir Horowitz - The Last Romantic
Vladimir Horowitz
Classique - Paru chez Deutsche Grammophon (DG) le 1 janv. 1985
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
The Original Jackets Collection
Vladimir Horowitz
Classique - Paru chez Sony Classical le 26 nov. 2001
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Horowitz: The Celebrated Scarlatti Recordings - Expanded Edition
Vladimir Horowitz
Classique - Paru chez Sony Classical le 1 janv. 1965
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Horowitz: The Historic Return; Carnegie Hall 1965; The 1966 Concerts
Vladimir Horowitz
Classique - Paru chez Sony Classical le 25 oct. 1993
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Piano Concertos Nos 1 & 3
Vladimir Horowitz
Classique - Paru chez Urania le 5 mai 2000
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Horowitz plays Scriabin (Remastered)
Vladimir Horowitz
Piano solo - Paru chez Sony Classical le 10 avr. 2015
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24-Bit 44.1 kHz - Stereo -
Scarlatti: Sonates - Horowitz
Vladimir Horowitz
Classique - Paru chez Sony Classical le 15 janv. 2016
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
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Vladimir Horowitz
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Vladimir Horowitz - Horowitz at home
Vladimir Horowitz
Classique - Paru chez Deutsche Grammophon (DG) le 1 janv. 1989
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Horowitz: The Last Recording
Vladimir Horowitz
Classique - Paru chez Sony Classical le 1 janv. 1965
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Horowitz In Moscow (DG Centenary Edition - 1986) (Live)
Vladimir Horowitz
Classique - Paru chez Deutsche Grammophon (DG) le 1 janv. 1986
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