Tom Petty
Intrigant de voir que de ce côté-ci de l’Atlantique, le nombre des fans de Tom Petty est on ne peut plus modeste. Chez lui, le bonhomme était pourtant proche du statut de légende, de mythe, bref de star. Une sorte de représentant pour ne pas dire d’ambassadeur d’un classicisme rock’n’roll éternel. Dans ses valeurs. Dans le fond. Dans la forme. A la manière d’un Bruce Springsteen, Petty restera le porteur de la flamme d’une certaine rébellion rock. Visant la chanson parfaite sur des thèmes pourtant éculés mais qu’il sublimait grâce à un refrain imparable ou une mélodie tout aussi idéale. A la fin des années 80, il fut également le cadet d’un super group qui fit tourner le tiroir-caisse, les Traveling Wilburys, et qui comptait également dans ses rangs George Harrison, Jeff Lynne, Roy Orbison et Bob Dylan…
Épaulé par ses indéboulonnables Heartbreakers, Tom Petty était cet esthète qui connaissait les différents théorèmes des mathématiques rock’n’roll, qu’ils soient britanniques (Stones et Beatles) ou nord-américains (Dylan et les Byrds) et qu’il mâchait avec sa mâchoire à lui et digérait avec son estomac à lui. A la fin des années 70, tout ceci donnera un brillant carré d’as d’albums classes, classiques, souvent teigneux, superbement écrits et joués. Des merveilles intitulées Tom Petty And The Heartbreakers (1976), You’re Gonna Get It (1978), Damn The Torpedoes (1979) et Hard Promises (1981). L’époque est au punk, au post-punk et à la new wave, des styles qui glissent sur le perfecto d’un Petty qui veut prouver qu’il peut faire du neuf avec du vieux. Ou plutôt reprendre ce rock au son duquel il a grandi (il a 15/20 ans au moment de l’âge d’or 1965/1970) pour lui insuffler une énergie inédite. Bien plus tard, sa recette sentira parfois la redite ou l’anecdotique. Rien de déshonorant, juste de la roue libre, trop de tournées de stades springsteeniens sans doute… Le blondinet aura eu le temps de laisser à l’Amérique assez d’hymnes intemporels pour entrer au panthéon.
En 1994 avec Wildflowers, Petty offrira à nouveau le visage d’un sage plutôt réjouissant et assez inspiré. Visage toujours aussi coloré sur Hypnotic Eye, treizième et ultime album studio paru en 2014. Un disque nerveux de toute beauté qui ne changea pas vraiment la donne sur son statut mais qui mérita que tous fans de rock dignes de ce nom y jettent une oreille attentionnée. On y retrouvait un groupe nerveux, très nerveux même, sans gras ni artifice, doté d’un son cru et épuré, à la tête duquel le maître de maison semblait avoir retrouvé une seconde jeunesse. « Ce qui est génial, avait déclaré Tom Petty dans une interview de 2006, c’est quand quelqu’un s’approche de moi dans la rue et me remercie plus ou moins pour toute mon œuvre. Pour ce qu’ils appellent en général la B.O. de leur vie. C’est une sensation incroyable. Et c’est tout ce qu’un artiste demande. »
Sans prévenir, Tom Petty enfile le costard en sapin, le 2 octobre 2017, terrassé par une crise cardiaque à son domicile de Malibu en Floride, cet état où il avait vu le jour 66 ans plus tôt… Une semaine auparavant, il bouclait une tournée marathon d’une cinquantaine de dates avec ses Heartbreakers. C’était le 25 septembre sur la scène du Hollywood Bowl à Los Angeles. © MZ/Qobuz
Intrigant de voir que de ce côté-ci de l’Atlantique, le nombre des fans de Tom Petty est on ne peut plus modeste. Chez lui, le bonhomme était pourtant proche du statut de légende, de mythe, bref de star. Une sorte de représentant pour ne pas dire d’ambassadeur d’un classicisme rock’n’roll éternel. Dans ses valeurs. Dans le fond. Dans la forme. A la manière d’un Bruce Springsteen, Petty restera le porteur de la flamme d’une certaine rébellion rock. Visant la chanson parfaite sur des thèmes pourtant éculés mais qu’il sublimait grâce à un refrain imparable ou une mélodie tout aussi idéale. A la fin des années 80, il fut également le cadet d’un super group qui fit tourner le tiroir-caisse, les Traveling Wilburys, et qui comptait également dans ses rangs George Harrison, Jeff Lynne, Roy Orbison et Bob Dylan…
Épaulé par ses indéboulonnables Heartbreakers, Tom Petty était cet esthète qui connaissait les différents théorèmes des mathématiques rock’n’roll, qu’ils soient britanniques (Stones et Beatles) ou nord-américains (Dylan et les Byrds) et qu’il mâchait avec sa mâchoire à lui et digérait avec son estomac à lui. A la fin des années 70, tout ceci donnera un brillant carré d’as d’albums classes, classiques, souvent teigneux, superbement écrits et joués. Des merveilles intitulées Tom Petty And The Heartbreakers (1976), You’re Gonna Get It (1978), Damn The Torpedoes (1979) et Hard Promises (1981). L’époque est au punk, au post-punk et à la new wave, des styles qui glissent sur le perfecto d’un Petty qui veut prouver qu’il peut faire du neuf avec du vieux. Ou plutôt reprendre ce rock au son duquel il a grandi (il a 15/20 ans au moment de l’âge d’or 1965/1970) pour lui insuffler une énergie inédite. Bien plus tard, sa recette sentira parfois la redite ou l’anecdotique. Rien de déshonorant, juste de la roue libre, trop de tournées de stades springsteeniens sans doute… Le blondinet aura eu le temps de laisser à l’Amérique assez d’hymnes intemporels pour entrer au panthéon.
En 1994 avec Wildflowers, Petty offrira à nouveau le visage d’un sage plutôt réjouissant et assez inspiré. Visage toujours aussi coloré sur Hypnotic Eye, treizième et ultime album studio paru en 2014. Un disque nerveux de toute beauté qui ne changea pas vraiment la donne sur son statut mais qui mérita que tous fans de rock dignes de ce nom y jettent une oreille attentionnée. On y retrouvait un groupe nerveux, très nerveux même, sans gras ni artifice, doté d’un son cru et épuré, à la tête duquel le maître de maison semblait avoir retrouvé une seconde jeunesse. « Ce qui est génial, avait déclaré Tom Petty dans une interview de 2006, c’est quand quelqu’un s’approche de moi dans la rue et me remercie plus ou moins pour toute mon œuvre. Pour ce qu’ils appellent en général la B.O. de leur vie. C’est une sensation incroyable. Et c’est tout ce qu’un artiste demande. »
Sans prévenir, Tom Petty enfile le costard en sapin, le 2 octobre 2017, terrassé par une crise cardiaque à son domicile de Malibu en Floride, cet état où il avait vu le jour 66 ans plus tôt… Une semaine auparavant, il bouclait une tournée marathon d’une cinquantaine de dates avec ses Heartbreakers. C’était le 25 septembre sur la scène du Hollywood Bowl à Los Angeles. © MZ/Qobuz
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