Philippe Jaroussky
Les étoiles qui brillent dans la galaxie des contreténors sont, certes, peu nombreuses mais souvent charismatiques. En quelques années, Philippe Jaroussky s'est retrouvé propulsé sur le devant d'une scène au répertoire étroit, touchant même un grand public habituellement peu enclin au baroque qu'il affectionne tant.Né le 13 février 1978 à Maisons-Laffitte (Yvelines), le contreténor français Philippe Jaroussky est né dans une famille qui ne le prédisposait pas à une carrière de chanteur, ses parents n’étant pas musiciens (même s’ils possédaient des disques classiques et que sa mère aimait beaucoup la Callas). Il grandit à Sartrouville en banlieue parisienne où il fait toutes ses études. Tout jeune enfant, il se montre déjà graine d’artiste puisqu’il dessine et peint goulûment. C’est au collège qu’il découvre sa passion pour la musique grâce à un professeur de musique qui fait écrire et interpréter des chansons à ses élèves et qui, discernant ses dispositions, encourage ses parents à lui permettre de suivre son inclination. De cette expérience découlera l’étude du violon qu’il commence à 11 ans au Conservatoire National de Région de Versailles dont il sort avec un premier prix.
Jouer devient une obsession pour Philippe Jaroussky dont le profond amour pour la musique finit par convaincre ses parents qui sont prêts à le soutenir à condition qu’il passe son bac scientifique. Une fois bachelier, il se lance aussitôt dans la voie tant désirée. Il a 18 ans quand il assiste à un concert de musique baroque dans une église parisienne où chante le contreténor Fabrice di Falco. Se produit alors un déclic : Philippe Jaroussky tombe sous le charme de cette voix cristalline et se met à chanter en voix de tête, lui baryton, tous les tubes qui passent à la radio, d'abord pour s’amuser. Puis il décide de rencontrer Nicole Fallien, le professeur de Fabrice di Falco, qui devient bientôt le sien et l’est encore aujourd'hui.
Tout va très vite ensuite. Il a 21 ans et seulement trois ans de chant derrière lui lorsqu’il est retenu, lors d’un stage de chant à Royaumont, par le contreténor Gérard Lesne pour incarner Ismaele dans l’oratorio Sedecia, Re di Gerusaleme d’Alessandro Scarlatti où celui-ci chante lui-même le rôle principal. Dans ce même stage, Jean-Claude Malgoire l’engage pour quatre mois. Une chance inestimable pour un chanteur encore étudiant (qui, deux ans plus tard, sortira diplômé du Conservatoire de Région de Paris avec les félicitations du jury).
Avec les années, la voix de Philippe Jaroussky a gagné en rondeur et en projection, conjuguant virtuosité et puissance expressive en sachant restituer l'héroïsme et la spiritualité propres à l'esprit baroque.
À son palmarès figurent de nombreuses Victoires de la musique et autres distinctions françaises et étrangères, qui l'ont propulsé en dehors de nos frontières, l’amenant aujourd'hui à donner des concerts en Allemagne, au Japon et aux Etats-Unis.
Si chanter n’est pas seulement le métier de Philippe Jaroussky, mais aussi son refuge, comme il le dit lui-même, il garde cependant le regret d’avoir abandonné, faute de temps, la peinture, et laissé tomber le violon pour la raison qu'il n'était pas assez bon, lui qui se sent pourtant « violoniste dans l’âme ». Cependant, quand Philippe Jaroussky retombe de ses cimes musicales, il prend le temps de profiter d'émotions plus terrestres comme la dégustation du vin (qu'il aime particulièrement), la gastronomie, et les voyages qu'il considère comme le plus beau cadeau de sa vie d'artiste en lui permettant de parcourir le monde ; le rythme de ses engagements l'empêchant de rester longtemps dans un même endroit, il a décidé de mettre sa carrière entre parenthèses en 2013, durant près de neuf mois, pour se laisser le temps de découvrir des lieux qu'il ne connaît pas encore en Italie, Espagne, Australie et Amérique du Sud, ses destinations préférées.
Eminemment artiste, Philippe Jaroussky ne se contente pas de n'être qu'un simple chanteur. S'il a créé l'ensemble Artaserse en 2002, c'est dans le but d'explorer en toute liberté les partitions qui l'intéressent et ainsi enrichir son cheminement musical.
© Qobuz, 09/2013
Lire aussi
Les étoiles qui brillent dans la galaxie des contreténors sont, certes, peu nombreuses mais souvent charismatiques. En quelques années, Philippe Jaroussky s'est retrouvé propulsé sur le devant d'une scène au répertoire étroit, touchant même un grand public habituellement peu enclin au baroque qu'il affectionne tant.
Né le 13 février 1978 à Maisons-Laffitte (Yvelines), le contreténor français Philippe Jaroussky est né dans une famille qui ne le prédisposait pas à une carrière de chanteur, ses parents n’étant pas musiciens (même s’ils possédaient des disques classiques et que sa mère aimait beaucoup la Callas). Il grandit à Sartrouville en banlieue parisienne où il fait toutes ses études. Tout jeune enfant, il se montre déjà graine d’artiste puisqu’il dessine et peint goulûment. C’est au collège qu’il découvre sa passion pour la musique grâce à un professeur de musique qui fait écrire et interpréter des chansons à ses élèves et qui, discernant ses dispositions, encourage ses parents à lui permettre de suivre son inclination. De cette expérience découlera l’étude du violon qu’il commence à 11 ans au Conservatoire National de Région de Versailles dont il sort avec un premier prix.
Jouer devient une obsession pour Philippe Jaroussky dont le profond amour pour la musique finit par convaincre ses parents qui sont prêts à le soutenir à condition qu’il passe son bac scientifique. Une fois bachelier, il se lance aussitôt dans la voie tant désirée. Il a 18 ans quand il assiste à un concert de musique baroque dans une église parisienne où chante le contreténor Fabrice di Falco. Se produit alors un déclic : Philippe Jaroussky tombe sous le charme de cette voix cristalline et se met à chanter en voix de tête, lui baryton, tous les tubes qui passent à la radio, d'abord pour s’amuser. Puis il décide de rencontrer Nicole Fallien, le professeur de Fabrice di Falco, qui devient bientôt le sien et l’est encore aujourd'hui.
Tout va très vite ensuite. Il a 21 ans et seulement trois ans de chant derrière lui lorsqu’il est retenu, lors d’un stage de chant à Royaumont, par le contreténor Gérard Lesne pour incarner Ismaele dans l’oratorio Sedecia, Re di Gerusaleme d’Alessandro Scarlatti où celui-ci chante lui-même le rôle principal. Dans ce même stage, Jean-Claude Malgoire l’engage pour quatre mois. Une chance inestimable pour un chanteur encore étudiant (qui, deux ans plus tard, sortira diplômé du Conservatoire de Région de Paris avec les félicitations du jury).
Avec les années, la voix de Philippe Jaroussky a gagné en rondeur et en projection, conjuguant virtuosité et puissance expressive en sachant restituer l'héroïsme et la spiritualité propres à l'esprit baroque.
À son palmarès figurent de nombreuses Victoires de la musique et autres distinctions françaises et étrangères, qui l'ont propulsé en dehors de nos frontières, l’amenant aujourd'hui à donner des concerts en Allemagne, au Japon et aux Etats-Unis.
Si chanter n’est pas seulement le métier de Philippe Jaroussky, mais aussi son refuge, comme il le dit lui-même, il garde cependant le regret d’avoir abandonné, faute de temps, la peinture, et laissé tomber le violon pour la raison qu'il n'était pas assez bon, lui qui se sent pourtant « violoniste dans l’âme ». Cependant, quand Philippe Jaroussky retombe de ses cimes musicales, il prend le temps de profiter d'émotions plus terrestres comme la dégustation du vin (qu'il aime particulièrement), la gastronomie, et les voyages qu'il considère comme le plus beau cadeau de sa vie d'artiste en lui permettant de parcourir le monde ; le rythme de ses engagements l'empêchant de rester longtemps dans un même endroit, il a décidé de mettre sa carrière entre parenthèses en 2013, durant près de neuf mois, pour se laisser le temps de découvrir des lieux qu'il ne connaît pas encore en Italie, Espagne, Australie et Amérique du Sud, ses destinations préférées.
Eminemment artiste, Philippe Jaroussky ne se contente pas de n'être qu'un simple chanteur. S'il a créé l'ensemble Artaserse en 2002, c'est dans le but d'explorer en toute liberté les partitions qui l'intéressent et ainsi enrichir son cheminement musical.
© Qobuz, 09/2013
Artistes similaires
-
Fauré : Requiem, Cantique de Jean Racine, Super flumina Babylonis
Philippe Jaroussky, Matthias Goerne, Orchestre de Paris, Paavo Järvi
Classique - Paru chez Warner Classics le 5 sept. 2011
24-Bit 48.0 kHz - Stereo -
Pergolesi : Stabat Mater - Laudate pueri - Confitebor
Musique vocale (profane et sacrée) - Paru chez Warner Classics International le 1 nov. 2013
24-Bit 44.1 kHz - Stereo -
Il Boemo (Motion Picture Soundtrack)
Philippe Jaroussky, Emöke Baráth, Václav Luks
Musiques pour le cinéma - Paru chez Warner Classics le 23 juin 2023
24-Bit 48.0 kHz - Stereo -
Bach & Telemann : Sacred Cantatas
Classique - Paru chez Erato - Warner Classics le 7 oct. 2016
5 de Diapason24-Bit 96.0 kHz - Stereo -
À sa guitare
Philippe Jaroussky, Thibaut García
Classique - Paru chez Warner Classics le 15 oct. 2021
24-Bit 96.0 kHz - Stereo -
La vanità del mondo
Classique - Paru chez Warner Classics le 13 nov. 2020
24-Bit 192.0 kHz - Stereo -
Farinelli & Porpora - His Master's Voice
Classique - Paru chez Erato - Warner Classics le 16 sept. 2013
Choc de Classica5 de Diapason24-Bit 44.1 kHz - Stereo -
Ombra mai fu - Francesco Cavalli Opera Arias
Classique - Paru chez Warner Classics le 8 mars 2019
24-Bit 96.0 kHz - Stereo -
Passion Jaroussky
Classique - Paru chez Warner Classics le 25 oct. 2019
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Pietà - Sacred works
Classique - Paru chez Erato - Warner Classics le 17 oct. 2014
24-Bit 96.0 kHz - Stereo -
Heroes - Vivaldi Opera Arias
Classique - Paru chez Warner Classics le 6 nov. 2006
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
The Handel Album
Classique - Paru chez Warner Classics le 6 oct. 2017
5 de Diapason24-Bit 96.0 kHz - Stereo -
Pergolesi: Stabat Mater, Laudate pueri & Confitebor
Musique vocale (profane et sacrée) - Paru chez Warner Classics International le 28 oct. 2013
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
La voix des rêves
Classique - Paru chez Warner Classics le 20 oct. 2012
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Gluck: Orfeo ed Euridice
Classique - Paru chez Warner Classics le 18 mai 2018
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Ombra mai fu - Francesco Cavalli Opera Arias
Classique - Paru chez Warner Classics le 8 mars 2019
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Gluck: Orfeo ed Euridice
Classique - Paru chez Warner Classics le 18 mai 2018
24-Bit 96.0 kHz - Stereo -
Classical 2016
Classique - Paru chez Warner Classics le 8 avr. 2016
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Vivaldi: Virtuoso Cantatas
Classique - Paru chez Warner Classics le 31 janv. 2005
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Bach & Telemann: Sacred Cantatas
Classique - Paru chez Erato - Warner Classics le 7 oct. 2016
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Leonardo Vinci : Artaserse
Classique - Paru chez Warner Classics le 28 sept. 2012
Choc de Classica5 de DiapasonGramophone: Recording of the Month16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo