Patricia Petibon
Très tôt repérée par les plus grands chefs dont William Christie qui la révèle sur la scène baroque, Patricia Petibon est à compter parmi les grandes sopranos colorature françaises dont la personnalité, unique dans le paysage lyrique, détonne par sa forte identité vocale, artistique et physique. Il suffit déjà de la voir une seule fois, avec sa chevelure auburn et son visage au teint pâle, pour ne pas l’oublier. À la fois adulée et incomprise, elle ne laisse personne indifférent : « Ce qu'on critique chez moi, c'est ce qu'on aime aussi. Quand il y a des polémiques, c'est qu'il se passe des choses. Je ne suis pas l'artiste bonne élève", commente-elle. Si on peut lui faire le reproche de trop aimer les « ambiances rock’n’roll » selon ses propres mots, Patricia Petibon est cependant plus anticonformiste que réellement extravagante. Sa totale indépendance d’esprit et sa fantaisie la portent à chanter ce qu’elle veut, comme elle l’imagine et le ressent, au-delà des canons traditionnels plus polissés de l’interprétation.
Si Patricia Petibon sait être séductrice, elle n’a rien des traits que l’on prête facilement à la chanteuse lyrique : elle n’est ni capricieuse, ni difficile mais au contraire d’une grande simplicité, humilité, spontanéité, déclarant qu’elle a beaucoup travaillé même si sa voix cristalline et expressive lui est innée et naturelle. Souriante, pétillante et pleine d’humour, elle est toujours à l’aise et rebondit sur toute situation sans perdre la face, ce qu’illustre cette saynète improvisée lors d’un récital lorsqu’elle entendit retentir une sonnerie de portable : ôtant une chaussure, elle la colle à son oreille en s’écriant « Allô », ce qui ne manque pas, bien entendu, de réjouir et enchanter le public.
Née à Montargis le 27 février 1970 dans une famille d’enseignants, Patricia Petibon réclame à ses parents, dès l’âge de quatre ans, des leçons de piano qu’elle commence un an plus tard. Puis elle passe un baccalauréat « Arts plastiques » avant de s’orienter vers des études de musicologie au moment où elle commence à s’intéresser à la voix (Régine Crespin et Maria Callas sont ses références) et entre au Conservatoire National de musique de Paris dans la classe de Rachel Yakar. Elle en est à peine sortie que William Christie la prend en 1995 dans ses productions des Arts Florissants comme Hippolyte et Aricie de Rameau à l’Opéra Garnier et Les Indes galantes à l’Opéra Bastille — une collaboration qui la mènera aussi à La Scala, au Wigmore Hall et au Teatro Colon. Puis John Eliot Gardiner pour Orphée et Eurydice de Glück et Marc Minkowski pour Ariodante de Haendel feront appel à son très grand talent. En lui donnant la possibilité d’exprimer son inventivité à travers la part d’improvisation propre à cette musique, l’expérience baroque sera pour elle pleinement formatrice.
C’est avec Nikolaus Harnoncourt (Lucia Silla) et Philippe Jordan (Don Giovanni) qu'elle aborde les opéras de Mozart, puis suivront Haydn, Offenbach, Donizetti, Strauss, Poulenc et Berg dont elle incarne magistralement la Lulu, dévoilant un vrai tempérament de tragédienne qui lui vaudra un succès retentissant dans ce rôle. Aujourd’hui, par sa facilité à passer du comique au tragique, ou d’un duo avec Florent Pagny au Dialogue des Carmélites, Patricia Petibon possède un très large répertoire qu’elle partage aussi en concert avec des artistes prestigieux comme Fabio Bondi, Roberto Alagna, Cecilia Bartoli ou Placido Domingo.
Trois « Victoire » de la musique » ont couronné sa brillante carrière qui l’a déjà menée sur toutes les grandes scènes mondiales.
© Qobuz (GG) – 09/2014
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Très tôt repérée par les plus grands chefs dont William Christie qui la révèle sur la scène baroque, Patricia Petibon est à compter parmi les grandes sopranos colorature françaises dont la personnalité, unique dans le paysage lyrique, détonne par sa forte identité vocale, artistique et physique. Il suffit déjà de la voir une seule fois, avec sa chevelure auburn et son visage au teint pâle, pour ne pas l’oublier. À la fois adulée et incomprise, elle ne laisse personne indifférent : « Ce qu'on critique chez moi, c'est ce qu'on aime aussi. Quand il y a des polémiques, c'est qu'il se passe des choses. Je ne suis pas l'artiste bonne élève", commente-elle. Si on peut lui faire le reproche de trop aimer les « ambiances rock’n’roll » selon ses propres mots, Patricia Petibon est cependant plus anticonformiste que réellement extravagante. Sa totale indépendance d’esprit et sa fantaisie la portent à chanter ce qu’elle veut, comme elle l’imagine et le ressent, au-delà des canons traditionnels plus polissés de l’interprétation.
Si Patricia Petibon sait être séductrice, elle n’a rien des traits que l’on prête facilement à la chanteuse lyrique : elle n’est ni capricieuse, ni difficile mais au contraire d’une grande simplicité, humilité, spontanéité, déclarant qu’elle a beaucoup travaillé même si sa voix cristalline et expressive lui est innée et naturelle. Souriante, pétillante et pleine d’humour, elle est toujours à l’aise et rebondit sur toute situation sans perdre la face, ce qu’illustre cette saynète improvisée lors d’un récital lorsqu’elle entendit retentir une sonnerie de portable : ôtant une chaussure, elle la colle à son oreille en s’écriant « Allô », ce qui ne manque pas, bien entendu, de réjouir et enchanter le public.
Née à Montargis le 27 février 1970 dans une famille d’enseignants, Patricia Petibon réclame à ses parents, dès l’âge de quatre ans, des leçons de piano qu’elle commence un an plus tard. Puis elle passe un baccalauréat « Arts plastiques » avant de s’orienter vers des études de musicologie au moment où elle commence à s’intéresser à la voix (Régine Crespin et Maria Callas sont ses références) et entre au Conservatoire National de musique de Paris dans la classe de Rachel Yakar. Elle en est à peine sortie que William Christie la prend en 1995 dans ses productions des Arts Florissants comme Hippolyte et Aricie de Rameau à l’Opéra Garnier et Les Indes galantes à l’Opéra Bastille — une collaboration qui la mènera aussi à La Scala, au Wigmore Hall et au Teatro Colon. Puis John Eliot Gardiner pour Orphée et Eurydice de Glück et Marc Minkowski pour Ariodante de Haendel feront appel à son très grand talent. En lui donnant la possibilité d’exprimer son inventivité à travers la part d’improvisation propre à cette musique, l’expérience baroque sera pour elle pleinement formatrice.
C’est avec Nikolaus Harnoncourt (Lucia Silla) et Philippe Jordan (Don Giovanni) qu'elle aborde les opéras de Mozart, puis suivront Haydn, Offenbach, Donizetti, Strauss, Poulenc et Berg dont elle incarne magistralement la Lulu, dévoilant un vrai tempérament de tragédienne qui lui vaudra un succès retentissant dans ce rôle. Aujourd’hui, par sa facilité à passer du comique au tragique, ou d’un duo avec Florent Pagny au Dialogue des Carmélites, Patricia Petibon possède un très large répertoire qu’elle partage aussi en concert avec des artistes prestigieux comme Fabio Bondi, Roberto Alagna, Cecilia Bartoli ou Placido Domingo.
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© Qobuz (GG) – 09/2014
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