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Chico Hamilton Quintet

Grand batteur et chef d’orchestre, Chico Hamilton participa à placer la Californie sur la carte du jazz et joua aux côtés des plus grands, de Charlie Mingus à Duke Ellington en passant Gerry Mulligan bien sûr, Dexter Gordon, Eric Dolphy, Ron Carter, Charles Lloyd, Larry Coryell et bien d'autres. Sans posséder un jeu surpuissant ni pétaradant, il avait imposé une approche plutôt subtile et mélodique collant parfaitement à ce qui allait devenir le jazz cool propre à la Californie et surtout à Los Angeles, capitale de ce style. Hamilton fut d’ailleurs une pièce maîtresse du quartet de Gerry Mulligan qui posa certaines règles de ce mouvement cool propre à la West Coast…




Né Foreststorn Hamilton à Los Angeles le 21 septembre 1921, Chico Hamilton s’intéresse au jazz dès le lycée et commence à jouer localement très jeune. En 1940, il intègre même le big band de tournée de Lionel Hampton. Après la Seconde guerre mondiale, il joue dans divers orchestres (Jimmy Mundy, Charlie Barnet et Count Basie) avant de devenir le batteur maison du club de Los Angeles Billy Berg’s en 1946. De 1948 à 1955, il passe ses étés en Europe aux côtés de la chanteuse Lena Horne, jouant à Los Angeles le reste de l’année. En 1952, la popularité du quartet de Gerry Mulligan (sans pianiste mais avec Chet Baker à la trompette) doit pas mal à Hamilton.




Son propre quintet qu’il formera après avoir quitté le groupe de Mulligan sera considéré comme la quintessence du cool. Intensité toute en retenue, arrangements étonnants et instrumentarium atypique (flute, guitare, violoncelle, contrebasse et batterie), le quintet de Chico Hamilton deviendra l’une des formations les plus populaires de la décennie 50. Le groupe fera même quelques apparitions sur grand écran comme notamment dans Le Grand chantage (Sweet Smell Of Success) réalisé en 1957 par Alexander Mackendrick avec Tony Curtis et Burt Lancaster.




Au milieu des années 60, le jazz cool n’est plus trop à la mode et Chico Hamilton a déjà fait évoluer sa formation avec une approche plus punchy en remplaçant notamment le violoncelle par un trombone… En 1965, Roman Polanski fait appel à lui pour la partition de son film Repulsion avec Catherine Deneuve. A la même époque, le batteur sentant donc le vent tourner se consacre de plus en plus à la musique de films, et compose également pour la télévision et la publicité.




Au milieu des années 70, même s’il ne cessa de jouer régulièrement, Chico Hamilton reprend à nouveau sa baguette de leader à plein temps. S’il ne retrouvera jamais la gloire des années 50, il ne cessera de jouer et d’enregistrer, s’orientant même parfois vers le jazz fusion, la musique brésilienne et le free.




Son ample discographie de plus de soixante albums slalome entre tous les grands labels (Pacific Jazz, Impulse, Columbia, Soul Note, etc.). Hamilton avait même publié un album en 2011, Revelation, sur le label Joyous Shout. La transmission fut également au cœur de ses préoccupations et il enseignera notamment à la New School University Jazz & Contemporary Music Program de New York. Enfin, rayon anecdote totalement accessoire, son frère cadet n’était autre que le comédien Bernie Hamilton, interprète du capitaine Dobey dans la série Starsky & Hutch… Chico Hamilton meurt le 25 novembre 2013 à New York à l'âge de 92 ans.

Discographie

93 album(s) • Trié par Meilleures ventes

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