Le saxophoniste était l'invité de Château Palmer pour souffler les 10 bougies de Hear Palmer, l'événement qui associe vin et jazz.

Vin et jazz. L’association sonne parfois très cliché… Sauf à Château Palmer où les deux vont vraiment de pair. Là, à Cantenac, non loin de Bordeaux, Thomas Duroux, directeur général ce troisième grand cru classé d'appellation Margaux, fait résonner la note bleue depuis 2010 pour célébrer chaque nouveau millésime en invitant des maîtres du jazz contemporain. Baptisé Hear Palmer, cet événement a ainsi vu défiler Jacky Terrasson, Michel Portal, Lionel Belmondo, Dan Tepfer, Thomas Enhco, Glen Ferris, Giovanni Mirabassi, Flavio Boltro, Yaron Herman ou bien encore Archie Shepp.

Cette année, c’était au tour d’Émile Parisien de se prêter à l’exercice. Déjà venu en 2014 avec le quartet de Daniel Humair, le jeune saxophoniste était non seulement parrain du millésime 2018 mais aussi directeur artistique de la 10e édition d’Hear Palmer qui s’est déroulée du 29 au 31 mars 2019 avec notamment Michael Wollny, Vincent Peirani, Henri Texier, Roberto Negro, Jeff Ballard et Manu Codjia :

Emile Parisien fête les 10 ans de Hear Palmer (Qobuz x Château Palmer)

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TÉLÉCHARGEZ GRATUITEMENT LES CONCERTS HEAR PALMER D’ÉMILE PARISIEN DU 29 ET DU 31 MARS

Vendredi 29 mars, dans l’ambiance intimiste du château, Emile Parisien a initié sa série de trois concerts. Avec son vieux complice le pianiste Roberto Negro, il a donné son interprétation du millésime 2018. Leur duo baptisé les Métanuits, ne reculant devant aucun obstacle, a escaladé ce soir-là le premier quatuor à cordes de György Ligeti. Écrite entre 1953 et 1954, l’œuvre sous-titrée Métamorphoses nocturnes s’inspire fortement des quatuors de Bartók. Son adaptation pour saxophone et piano accueille évidemment d’impressionnants gestes improvisés et abat surtout les frontières entre musique classique et jazz. Un corps à corps intense pour donner le ton de cette 10e édition.

Emile Parisien en pleine répétition à Château Palmer - © Marc Zisman

Le lendemain samedi 30 mars, au Rocher de Palmer, Emile Parisien offrait une autre facette de son art avec son quintet Sfumato et quelques invités. Sur la scène de la salle de Cenon près de Bordeaux, le saxophoniste était ainsi entouré de l’accordéoniste Vincent Peirani, des pianistes Michael Wollny et Roberto Negro, du violoniste Théo Ceccaldi, du guitariste Manu Codjia, du batteur Mario Costa et du contrebassiste Simon Tailleu. Ce gang de musiciens virtuoses et sans ornière, ambassadeurs d’une liberté revendiquée, a déroulé un jazz qu’on qualifiera (par paresse) d’européen. Un jazz brassant l’héritage de la terre sainte d’Amérique (du hard bop eu free), les musiques folkloriques et la musique classique. Une cartographie logiquement vaste. Mais sous ses airs libertaires, Parisien a dirigé sa troupe avec une cible unique dans le viseur : l’écoute et le dialogue. Et que les séquences soient volcaniques ou drôles, langoureuses ou espiègles, ceux-là ont passé leur temps à s’écouter, se parler, se répondre, s'interpeller. Un moment fou et fort dont on sort ébouriffé. Secoué par ce foisonnement d’improvisations livré par un casting habité.

Emile Parisien et ses amis en concert au Rocher de Palmer le 30 mars 2019 - © Marc Zisman

La 10e édition de Hear Palmer s’est achevée en beauté, dimanche 31 mars, par la prestation, à l’auditorium de la Cité du Vin, d’un trio inédit avec deux légendes – doux euphémismes – du jazz : le contrebassiste Henri Texier et le batteur américain Jeff Ballard, désormais installé à Bordeaux. Formellement, Emile Parisien et ses deux illustres aînés ont proposé le plus classiquement jazz des trois concerts. Une conversation impressionnante dans laquelle s’est glissée la guitare non bridée de Manu Codjia.

Emile Parisien et l'impériale de Château Palmer 2004 - © Marc Zisman

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