Quelques jours avant la sortie de son quatrième album, Annie Clark alias St. Vincent se produira sur la scène parisienne de la Cigale, mardi 18 février 2014. Le pays des merveilles de cette vraie-fausse Alice qui avance donc masquée sous pavillon St. Vincent est on ne peut plus onirique. Sans doute car on y trouve de belles choses colorées apparemment sans liens… Pour savoir à quoi ressemblera la cuvée 2014 de ce vrai faux groupe exclusivement piloté par Annie Clark (la vraie fausse Alice en question), il faudra patienter jusqu'au 24 février date de sortie de ce quatrième album sobrement intitulé St. Vincent. Un album produit comme à l'habitude par John Congleton (Okkervil River, Mountain Goats, Modest Mouse, Anna Calvi…) pour lequel, elle a convié notamment Homer Steinweiss, batteur des très très très funky Dap-Kings, et McKenzie Smith, le percussionniste de Midlake.
En trois albums, Clark a su imposer ses collages improbables, folk, pop, classique et electro, avec une cohérence impressionnante. Dotée d’une envoutante et vaporeuse voix d’elfe, le cerveau multi-instrumentiste de St. Vincent fait défiler tous ces paysages hétéroclites sans qu’on sache réellement si sa new wave electro pop et baroque ressemble à quelque chose d’existant. Pas étonnant que la jeune New-yorkaise de Brooklyn ait travaillé avec des confrères hors normes comme Sufjan Stevens, Polyphonic Spree ou Grizzly Bear. Prête à tout, elle aime les violons et les machines, les guitares distordues et les flutes, les envols d’oiseaux et les ciels orageux. Pas de doute, Annie Clark est ailleurs.
Avant la sortie de ce nouvel album, Madame St. Vincent a fait équipe, le temps d’un album et d’une tournée, avec un autre extra-terrestre de la pop, David Byrne. Avec l’ancien cerveau des Talking Heads, elle a poursuivit ses beaux et improbables collages tout au long de Love This Giant
