A l'occasion de la sortie de son album : "Jazz Racine Haïti" (Motema)

Passionné, passionnant, Jacques Schwarz-Bart n’a cessé d’approfondir les musiques de ses origines caribéennes. Ce nouveau projet baptisé Jazz Racine Haïti a germé en lui depuis son enfance. Sa mère écoutait Ti Roro et Martha Jean Claude. Elle connaissait les paroles en créole haïtien et l’a donc initié à la musique racine en même temps qu'au gwoka guadeloupéen. Cette création musicale se situe aux confluents du jazz et de la musique sacrée du vaudou haïtien. La musique Racine est la musique fondatrice de la culture haïtienne. Elle comprend la musique vaudou, mais aussi d'autres formes de musiques populaires telles que le RaRa raconte Jacques Schwarz-Bart. Beaucoup de contrevérités circulent sur le culte vaudou, et lui confèrent une aura maléfique allant jusqu'à l'assimiler a la magie noire. En vérité, le Vaudou est une ancienne religion africaine qui est née au Dahomey et a voyagé jusqu'au Nouveau Monde avec les esclaves de la traite des noirs. Il est devenu la Santeria à Cuba, le Condomble au Brésil, et a gardé son nom d'origine en Haïti. Son objet est de faire face à la condition humaine en puisant aux sources d'énergie qui se trouvent dans la nature. Il a inspiré des chef-d'oeuvres de beauté dans la musique, la peinture, la sculpture et la poésie. Jacques Schwarz-Bart s’est entouré de deux équipes, une américaine (Baptiste Bonga aux percussions, haïtien, maître des tambours racines, Obed Calvaire, haïtien, l'un des meilleurs batteurs de jazz à New-York, trait d'union indispensable entre les deux mondes, Erol Josué, haïtien, chanteur vaudou, Milan Milanović, serbe, pianiste très en vue à New-York, Etienne Charles, à la trompette, né dans l'île de Trinidad, Reggie Washington et Ben Wiliams aux basses) et une européenne (Alex Tassell à la trompette, Gregory privat au piano, Arnaud Dolmen à la batterie, Claude Saturne aux percussions).

Jacques Schwarz-Bart : interview vidéo Qobuz

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