Blood. Le sang. Le sien. Lianne La Havas a ainsi baptisé son deuxième album. Un mélange grec (son père) et jamaïcain (sa mère), avec quelques cellules made in England pour la chanteuse née à Londres il y a 26 ans. L’écouter au pas de course et la dévisager hâtivement et l’affaire semble à caser dans le vaste panthéon soul, non loin des Sade, Lauryn Hill, Jill Scott, Erykah Badu, Alicia Keys et autres Esperanza Spalding… Mais Lianne La Havas ne propose pas que du groove sensuel et feutré sur Blood. Déjà avec Is Your Love Big Enough ? paru en 2012, on la savait aussi attirée par les idiomes folk, pop, jazz et même rock. Entre ses deux albums, elle croisera la route d’un certain Prince qui l’invitera même à gratouiller dans son antre de Paisley Park à Minneapolis. Elle s’offrira aussi quelques vacances plus que marquantes en Jamaïque où une partie de sa famille vit toujours. Un trip qui n’était pas synonyme, au départ, d’une quelconque quête artistico-introspective mais qui la chamboulera profondément… Lianne La Havas revient sur ce voyage singulier, cette pesante étiquette de soul sister, sa rencontre princière et sur la genèse de ce Blood.
Lianne La Havas : interview vidéo Qobuz
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