Rencontre avec le cerveau des Mabuses, formation de pop psychée et féérique devenue culte. Après un long silence, un nouvel album sous le bras (Mabused), Kim Fahy refait surface le temps d’un podcast pour Qobuz.

L’histoire des Mabuses ne remonte pas à si loin mais elle n’est pas née non plus de la dernière pluie acide. En 1991, un premier album simplement intitulé The Mabuses procure d’étranges sensations dans le petit monde de l’indie-rock : Syd Barrett, l’elfe calciné du Pink Floyd 67, se cache-t-il derrière cette mystérieuse identité empruntée à Fritz Lang ? L’illusion est totale, mais la piste est fausse. On tient en revanche en Kim Fahy, jeune homme distingué et songwriter bluffant, son héritier le plus direct.

Considéré comme un classique instantané, cet album sera suivi d’un second trois ans plus tard (The Melbourne Method) puis d’un long silence. Aujourd’hui, Fahy exhausse de manière posthume le souhait de son ami et producteur Nick Griffiths (Pink Floyd, The Glove, Mansun), décédé voici deux ans, qui œuvra jusqu’à son dernier souffle pour que l’album Mabused voit le jour. Le voici enfin et la patience aura à l’évidence porté ses fruits.

Quatorze chansons, une par année d’absence, qui dessinent l’une des fresques les plus majestueuses dont on pouvait rêver. On y traverse comme par enchantement un siècle de turbulences, du blues antédiluvien de Skip James et Charley Patton jusqu’à la pop effervescente de XTC ou de Blur (Seasider) en passant évidemment par les jardins lewis-carrolliens de Syd Barrett, de Kevin Ayers et des Beatles. Il y a même un instrumental (Garden Devils) qui évoquera Bernard Herrmann et Stravinsky. Les Mabuses sont prêts pour le sacre du printemps. Et Kim Fahy livre quelques secrets et propos sur la réalisation de son nouveau rêve fou et beau. Téléchargez l'album Mabused

Le site officiel des Mabuses

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