Le premier album jouissif d'un génial savant fou nigérian, Londonien d'adoption, qui mêle afrobeat, pop, soul, jazz, R&B, rap et électro avec originalité...

Nigérian débarqué à Londres à l’adolescence, Obongjayar s’est révélé sur SoundCloud en 2016. Quelques années, quelques EP et quelques collaborations bien senties plus tard (Richard Russell, Little Simz, Pa Salieu…), Steven Umoh (à l’état civil) présente son premier album : Some Nights I Dream of Doors. Et quel album ! Celui qui se destinait à une carrière de rappeur montre qu’il est devenu bien plus que ça. Un rêve qu’il a amendé à force de rencontrer des musiciens de tous horizons quand il travaillait dans un magasin de disques. Résultat, aujourd’hui, “OB” dispose d’une palette vocale incroyablement vaste, qu’il met à profit avec maestria sur ce disque.

Obongjayar - Tinko Tinko (Don't Play Me for a Fool)

OBONGJAYAR

Ne vous faites pas avoir par le single afrobeats Tinko Tinko (Don't Play Me for a Fool) : c’est l’arbre qui cache une forêt d’idées brillantes comme ce Message in a Hammer, un morceau totalement incontrôlable sur lequel il fusionne synthés et beats techno avec un chant de diva africaine.

Obongjayar - Try

OBONGJAYAR

Il passe de la pop feel good (All the Difference, où sa voix fait toute la mélodie) au gospel (Some Nights I Dream of Doors), tandis que sur New Man, il est carrément en featuring avec lui-même, alternant sans broncher passages chantés et rappés, avant de retrouver son terrain de prédilection afrobeats sur l’imparable Sugar (qu’il prononce délicieusement “shouka”) mais toujours avec un twist (ces drums en forme des claquettes).

Obongjayar - Message in a Hammer

OBONGJAYAR

Plus que rafraîchissant, au fil de l’album, son talent en devient avant-gardiste, enfilant les masques (pop, soul, jazz, R&B, rap, électro…) avec une justesse hallucinante. A chacun de choisir son Obongjayar préféré : il sera toujours au-dessus de la mêlée.

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