Certains mythes survivent… D’autres s’estompent pour presque disparaitre… Le saxophoniste Gerry Mulligan qui s’est éteint un 20 janvier, il y a treize ans pour être précis, semble oublié de (presque) tous… Jeru quand même !

Jeru ! Lui qui rendit si léger la voix la plus grave des saxophones – le baryton – abordait chaque phrase sur un tapis de velours. Son quartet sans piano fut bien plus qu’une amusante expérience du jazz cool. Ses arrangements pour Stan Kenton ou Miles Davis imposaient le respect. Quant à son son, son phrasé, il avait d’unique cette épaisseur, ce lyrisme, ce bon goût qu’aucun autre souffleur n’était capable de lâcher… Avec Bill Crow, Dave Bailey et la trompette impériale d’Art Farmer, Gerry Mulligan se produit ici avec son quartet en 1958 au Festival de Newport.