Le corps à corps avec son cor de Dennis Brain…

Plus d’un demi siècle après sa disparition, force est de constater que le nom de Dennis Brain est passablement tombé dans l’oubli… Pourtant, le Londonien est considéré comme l’un des plus grands cornistes. EMI Classics a d’ailleurs joliment réuni ses enregistrements d’œuvres de Mozart, Strauss, Beethoven, Wagner, Schumann, Mendelssohn, Hindemith, Berkeley, Dittersdorf, Haydn, Ibert, Jacob et Dukas… En 1943, Britten compose pour lui mais aussi pour Peter Pears sa Sérénade pour ténor, cor et cordes. Lorsque Walter Legge et Thomas Beecham fondent respectivement le Philharmonia et le Royal Philharmonic Orchestra, Dennis Brain occupe le premier pupitre des cors dans les deux formations. Faute de disponibilité, il démissionnera plus tard de la seconde. Dans le domaine négligé de la musique de chambre, Brain forme en 1946, avec son frère, un quintette à vent avec lequel il effectuera des tournées en Allemagne, Autriche et Italie. En 1955, il élargira cette formation pour en faire un orchestre de chambre qu'il dirige lui-même. Il se produira également en trio avec le pianiste Wilfrid Parry et le violoniste Jean Pougnet… Dennis Brain disparait le 1er septembre 1957 dans un accident de voiture en revenant du Festival d'Édimbourg. Francis Poulenc écrivit Élégie pour cor et piano en son hommage, pièce créée le 1er septembre 1958, premier anniversaire de sa mort par Neill Sanders et le compositeur lui-même au piano. Dans cette archive rare, Brain joue et présente même son arme :