Le grand pianiste russe Nikolai Lugansky jouera Schumann, Brahms et Chopin lors d’un récital parisien le 18 janvier au Théâtre des Champs-Elysées.

Mardi 18 janvier, Nikolai Lugansky est en récital parisien sur la scène du Théâtre des Champs-Elysées. Au programme de ce concert, des pièces de Schumann (Carnaval de Vienne op. 26), Brahms (Six Klavierstücke op. 118) et Chopin (Nocturnes op. 15 n°1 et op. 27 n°2, Fantaisie op. 49, Prélude n° 24 op. 45, Scherzo n° 4 op. 54).

Il est toujours bon de railler voire maudire les listes soi-disant définitives et autres Top 10 ultimes, à juste titre souvent, il n’empêche que Nikolai Lugansky loge régulièrement au sommet de l’inventaire des pianistes russes actuels… Son professeur Tatiana Nikolaïeva disait de lui qu’il était « le prochain grand »… Aujourd’hui, une vingtaine d’albums sous le bras, l’adjectif « grand » est un euphémisme lorsqu’on évoque ce nom de Lugansky, et chaque instant musical avec le Moscovite âgé de 38 ans, au disque comme sur scène, est toujours un événement…

En publiant au printemps dernier, sur le label Onyx, un bel album Chopin, axé autour de la Sonate pour piano n°3 en si mineur, op. 58, le pianiste délaissait ce Rachmaninov qui lui colle (si bien d’ailleurs) à la peau.

Depuis désormais plusieurs années, Nikolai Lugansky s'est imposé au niveau international à la scène comme au disque. Maître et serviteur du clavier, il est un interprète russe dans la meilleure acception du terme, avec tout ce que cela implique de grandeur expressive, poétique, de fiabilité technique et d'aisance musicale. Une infinie palette pour servir Chopin, Beethoven, Prokofiev, Sibelius, les romantiques, les Français – Debussy, Ravel, Franck – et bien sûr Rachmaninov, compositeur vénéré par dessus tout.

Brillant héritier de la grande école russe, Lugansky semble surgi d'un autre âge. Sa noblesse innée et son brio incandescent en font l'archétype du virtuose, le vrai. Celui dont la technique à toute épreuve ne sacrifie jamais l'expression, chez qui la profondeur d'âme l'emporte toujours sur la poudre aux yeux. Lumineux, précis et coloré, s'enflammant sans s'abandonner jamais, son chant se tient en équilibre entre l'intime et le sublime. L'art du clavier bien tempéré.

Né à Moscou le 26 avril 1972, fils de deux scientifiques russes, Nikolai Lugansky commence l'étude du piano à l'âge de 5 ans. Deux ans plus tard, il rentre à l'Ecole centrale de musique de Moscou, où il étudiera pendant cinq ans avec Tatiana Kestner, puis pendant neuf ans avec Tatiana Nikolaïeva. Il finit alors ses études au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou sous la direction de Sergueï Dorenski. En 1988, il remporte la médaille d'argent du 8e Concours international Bach de Leipzig ; puis en 1990, le second prix du Concours Rachmaninov de Moscou. Lors de l'académie d'été du Mozarteum de Salzbourg de 1992, il se voit décerné un prix spécial de « meilleur pianiste ». En 1994, il remporte le second prix du prestigieux Concours international Tchaïkovski de Moscou (cette année-là aucun premier prix n'est accordé).

Lugansky partage ses concerts entre récitals pour piano, musique de chambre (en particulier avec ses compatriotes Boris Berezovsky, Vadim Repin, Mischa Maisky, Alexandre Kniazev et concerti pour piano. Ses compositeurs de chevet sont Rachmaninov (qu'il considère comme son père spirituel) et Chopin. Mais son répertoire comprend également des œuvres de Bach, Mozart, Beethoven, Brahms, Debussy, Liszt, Nikolaïeva (son professeur pendant neuf ans), Prokofiev, Schubert, Schumann, Scriabine et Tchaïkovski.

Le site officiel de Nikolaï Lugansky

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Le site du Théâtre des Champs-Elysées