Le violoncelliste Gaspar Claus croise le fer avec son père, le grand guitariste flamenco Pedro Soler, sur un sublime album ovni, Barlande. La conversation se poursuit le temps d’une rencontre-podcast.

Atypique. Le mot colle aux doigts de Gaspar Claus comme un morceau de scotch… Des doigts qui caressent, massent, effleurent ou maltraitent un violoncelle depuis l’âge de 5 ans. Car passée la formation classique – conservatoire included –, la machine s’est emballée pour finalement croiser la route de musiciens electro ou pop, expérimentaux ou pas, de danseurs, de comédiens et aussi de maîtres du flamenco, avec un certain Pedro Soler. Un guitariste majeur du genre ayant la particularité d’être le père de Gaspar Claus. Ce mois-ci, les deux hommes signent Barlande pour le label InFiné. Juste une guitare flamenca. Et juste un violoncelle. Un père. Et son fils. Mais pourtant, tout sauf un traité de pathos de seconde zone. De la lave musicale, plutôt. Le feu du flamenco de Pedro embarqué dans les quatre cordes tendues de Gaspar, loin des clichés, loin des idées reçues. Discussion colorée, puissante, posée ou furieuse. Un duo atypique pour un disque hypnotique… Sorte d’héritier d’Arthur Russell, le fils, le temps d’une rencontre-podcast, revient sur la genèse de ce projet, se repasse le film de sa jeune mais déjà copieuse carrière – Sufjan Stevens, Nina Dipla, Joakim, Ramona Córdova, Scout Niblett, Cali, Keiji Haino ou Anne Alvaro sont quelques-uns des noms de ses complices d’un jour ou plus –, et confie ses envies à un moment clef de son parcours personnel comme musical.

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