En 2009, le chiffre d'affaires de la musique enregistrée était de 960,6 millions d'euros, une baisse de 8,4% par rapport à 2008…

Selon le rapport annuel de l'Observatoire de la Musique, le chiffre d'affaires de la musique enregistrée (CD, DVD et numérique) en France est passé sous la barre du milliard d'euros en 2009, baissant de plus de 8% par rapport à l'année précédente. En 2009, le chiffre d'affaires de la musique enregistrée, comprenant les ventes physiques et numériques, s'est élevé à 960,6 millions d'euros toutes taxes comprises, soit une baisse de 8,4% par rapport à 2008, selon les chiffres de l'Observatoire, qui dépend de la Cité de la Musique.

En janvier, le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep) avait fait étant d'un recul de 3,2%, à 587,8 millions d'euros. La différence s'explique par le fait que le Snep s'intéresse au marché de gros, tandis que l'observatoire analyse le chiffre d'affaires en sortie de caisses.

Selon l'Observatoire de la Musique, le chiffre d'affaires du marché du support physique (CD et DVD musicaux) s'est élevé en 2009 à 887,1 millions d'euros, en baisse de 10,2% par rapport à l'année précédente. Celui de la musique numérique (hors streaming et sonneries musicales) a totalisé 73,5 millions d'euros. Ce marché a continué de progresser (+19,7% par rapport à 2008), mais moins que l'année précédente, où la hausse sur un an s'élevait à 61%.

« Les performances de ce marché ne diffèrent pas de celles observées sur le marché physique car il s'agit des mêmes artistes, ce qui en dit long sur les effets tant espérés d'un élargissement de l'offre sur les sites de diffusion », note l'Observatoire.

Cependant, l'offre de musique continue de se diversifier. Sur l'année, 317.753 références ont été vendues à au moins un exemplaire, un chiffre en hausse de 4,2% sur un an et de 15,5% par rapport à 2003.

La variété internationale devient le genre dominant avec un chiffre d'affaires de 275,1 millions d'euros et une part de marché des ventes de CD de 33,8%, au détriment de la variété française.

Avec un chiffre d'affaires de 262,6 millions d'euros en baisse de 21,9% sur l'année, la part de marché des variétés françaises n'est plus que de 32,2%. Les majors du disque (Universal, Sony, EMI et Warner) continuent de dominer le marché physique en réalisant 75,3% des ventes en valeur. Mais les distributeurs indépendants affirment leur présence. Depuis 2003, leur part de marché a augmenté de 10,2 points en valeur, souligne le rapport.

Le site de l’Observatoire de la Musique