Difficile de faire plus atypique que Yann Tambour et son projet Stranded Horse dont le dernier album en date sorti en janvier 2011, Humbling Tides (disponible en exclusivité en Qualité Studio Masters sur Qobuz !), tisse une étonnante toile entre musique du monde et le Cotentin natal de son auteur… Une petite musique inouïe qui se promènera sur la scène parisienne de la Maroquinerie le 24 novembre.

Paru en 2007, Churning Strides, premier opus de Thee, Stranded Horse, ouvrait une nouvelle fenêtre dans le paysage musical de Yann Tambour. Avec un jeu de kora qu'il s'approprie de manière très personnelle doublé parfois d'une guitare acoustique accompagnant un chant singulier, Tambour dévoilait un univers envoûtant à la douceur cristalline, mêlant le folk anglo-saxon et la majesté harmonique des horizons mandingues.

Car il n'a de cesse de se redessiner, il décide de décrire, plus en retrait, plutôt que de désigner. Ainsi Stranded Horse écourte, avec justesse, son nom. Le second disque de Stranded Horse, majoritairement anglophone, culture dans laquelle Yann Tambour a été bercé très jeune, fut écrit à Bristol en 2008 où il résidait alors. Finalement réenregistré dans le Cotentin, Humbling Tides (des marées à vous rendre humble) respire le calme de l'environnement, les côtes sauvages de la Manche, la force et la grandeur des marées. Il ré-invoque aussi, plus mûr, les démons passés…

Un voyage étonnant et surprenant comme lorsque Tambour revisite le What Difference Does It Make des Smiths… Humbling Tides est également l'occasion pour Yann Tambour de mettre en lumière certaines collaborations, avec Ballake Sissoko qui a participé à l'enregistrement, avec Carla Pallone violoniste baroque de Mansfield Tya qui enrichit de son jeu deux titres de ce nouvel album, ou encore Joseph Roumier, violoncelliste rencontré à Lille.

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