Emmené par le violoncelliste Christophe Coin, le Quatuor Mosaïques jouera Schubert et Mozart le 12 février au Théâtre des Champs-Elysées, dans le cadre des Concerts du Dimanche Matin.

Le Quatuor Mosaïques se produira le 12 février à 11h au Théâtre des Champs-Elysées dans le cadre des Concerts du Dimanche Matin. Au programme de cette matinée chambriste, le Quatuor à cordes n°14 D. 810 « La Jeune Fille et la Mort » de Schubert et le Quatuor à cordes K. 387 de Mozart.

Né en 1987, le Quatuor Mosaïques est composé d’Erich Höbarth (premier violon), Andrea Bischof (second violon), Anita Mitterer (alto) et Christophe Coin (violoncelle). Les trois artistes d’origine autrichienne et le violoncelliste français se sont rencontrés à Vienne, au sein du Concentus Musicus du maître Nikolaus Harnoncourt. C’est là que leur vint l’idée de mettre en commun les fruits d’une longue expérience dans le domaine de l’interprétation sur instruments d’époque en créant un quatuor à cordes classique jouant sur de tels instruments.

Il ne s’agissait nullement de chercher une « authenticité » de musée, mais de perpétuer, par un lien vivant, la grande tradition européenne du quatuor à cordes. Ainsi reçurent-ils un héritage fondamental du légendaire Quatuor Végh, dont Erich Höbarth fut membre pendant trois ans.

Révéler la richesse intérieure et spirituelle de la musique doit être l’ultime objectif de toute interprétation. « Dans une mosaïque, précise Christophe Coin, on voit que chaque détail a été merveilleusement pensé, et en même temps, quand on l’observe à la distance idéale, l’œil est capable de saisir toute l’image. C’est pareil pour la musique : il faut travailler les détails, créer les meilleures conditions d’écoute, trouver la bonne distance, pour que l’auditeur puisse voir chaque élément et l’assemblage des éléments, et en même temps percevoir l’œuvre d’art dans son ensemble ».

Aujourd’hui, les Mosaïques sont régulièrement cité comme l’un des plus grands quatuors actuels. En témoignent les nombreux enregistrements couronnés de récompenses, tel le prestigieux Gramophone Award, qui lui a été décerné à plusieurs reprises pour ses enregistrements de Haydn. Les concerts donnés en partenariat avec les pianistes András Schiff et Patrick Cohen, les clarinettistes Wolfgang et Sabine Meyer ou les violoncellistes Miklos Pérenyi et Raphaël Pidoux atteignent les sommets de l’excellence dans l’interprétation chambriste.

Les Mosaïques disposent d’un vaste répertoire, composé d’œuvres rarement jouées (Pleyel, Tomasini, Werner, Jadin, Gross, Boëly…), sans oublier les compositions des grands noms du répertoire classique viennois, jusqu’à Schumann et Brahms. Ce répertoire s’élargit de plus en plus avec des œuvres du début du XXe siècle (Debussy, Bartók, Webern…). La riche discographie de la formation comprend des œuvres d’Arriaga, Beethoven, Boccherini, Boëly, Haydn, Jadin, Mendelssohn, Mozart, Gross et Schubert.

Sur leurs instruments anciens, ils ont publié chez Laborie deux quatuors de Schubert, l’un on ne peut plus célèbre, La Jeune fille et la mort, chef-d’œuvre absolu du Romantisme, et l’autre, Quatuor n°9 en sol mineur, D. 173, moins connu, qui date de 1815, pour une vision âpre et violente.

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Le site du Quatuor Mosaïques

Le site du Théâtre des Champs-Élysées