A Pleyel, Christophe Eschenbach dirigera l’Orchestre de Paris les 25 et 26 avril dans les trois dernières symphonies de Mozart.

Mercredi 25 et jeudi 26 avril, Christophe Eschenbach retrouvera l’Orchestre de Paris dont il fut le directeur musical entre 2000 et 2010. Pour ces deux concerts, le maestro dirigera les trois dernières symphonies de Mozart, les n°39, 40 et 41.

C’est Lorin Maazel qui dirigea la première 39e, Paul Paray la 40e et Herbert von Karajan la 41e. C’est dire que ces œuvres sont depuis toujours au répertoire de l’Orchestre de Paris. Il faut néanmoins admettre que Mozart glisse plus facilement ses concertos pour piano que ses symphonies dans les concerts. Et jamais ces trois partitions n’avaient été réunies ainsi… Christoph Eschenbach avait naguère consacré une partie de sa programmation à Philadelphie aux symphonies ultimes, celle de Schubert, celle de Mahler... Ces trois-là sont les dernières de Mozart, elles ne font qu’une tant elles furent jetées sur le papier dans l’urgence : six semaines à peine...

Les jouer ensemble, c’est un peu vouloir ne pas choisir, ne pas renoncer. C’est un peu les goûter, les comparer comme du vin. La Symphonie n°39, une très terrestre et parfaite horlogerie. La Symphonie n°40, une course-poursuite aux rares répits, dont le premier thème, archi-connu mais trop souvent sonnette, retrouve en concert son bain symphonique d’origine. La Symphonie n°41 opératique, véritable ballet d’ombres.

Les réunir, c’est aussi mesurer le sens du travail d’écriture, observer la symphonie comme construction avec ses différents choix d’architecture. C’est se faire Beethoven, rongeant son frein, impatient de faire exploser cette forme bien dosée. Un soir, se faire compositeur.

Zurich, Houston, Philadelphie, Hambourg, Paris et maintenant Washington. Intense, la vie de chef de Christoph Eschenbach ne doit guère flouter celle du grand pianiste qu’il est aussi. En récital, comme concertiste ou comme accompagnateur (ses duos avec Dietrich Fischer-Dieskau ou actuellement Matthias Goerne sont exceptionnels), il avance au final comme un musicien total que les années – 71 au compteur – n’assagissent guère. Bien au contraire. Toute une vie qui débuta dans la douleur (sa mère meurt à sa naissance, son père est tué au front) mais qu’il embrassera grâce à la musique.

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