Né en Iran, naturalisé américain et genevois d’adoption, le guitariste de jazz est décédé des suites d’un arrêt cardiaque à seulement 51 ans.

Ahmad Mansour est décédé le 1er juillet à Genève, victime d’un arrêt cardiaque. Le guitariste de jazz né en Iran, naturalisé américain et basé en Suisse était âgé de 51 ans. Discret mais stylistiquement étonnant, il aura baladé ses six cordes dans divers recoins du jazz. La fusion, les sensations planantes à la ECM ou le hard bop revisité, le jeu de Mansour, grand fan de Django devant l’éternel, n’avait guère d’ornières…

Né le 7 juin 1960 à Téhéran, Ahmad Mansour passe une partie de son enfance en Suisse, avant de s’envoler pour Boston au prestigieux Berklee College of Music. Là, il se perfectionne auprès de pointures telles que John Abercrombie, Mick Goodrick et Ritchie Beirach. En 1986, il s’installe à New York, obtenant la nationalité américaine quatre ans plus tard.

Sa carrière internationale fait tourner Ahmad Mansour aux quatre coins du monde à la tête de son trio qui réunit le bassiste Stomu Takeishi et le batteur Ted Poor, deux piliers de la scène new-yorkaise. Au fil des ans, il enregistre de nombreux albums parmi lesquels Creatures en 1995 et Tumbleweed (1993). Ses derniers opus marquaient un virage stylistique, à l’image de Free Speech, publié en 2007, un album lorgnant vers des harmonies plus audacieuses.

La pédagogie tenait également une place importante dans la vie de Ahmad Mansour, pédagogue apprécié. Une semaine avant sa mort, il jouait au festival de l’AMR aux côtés des élèves de son atelier de jazz moderne…

Le site d’Ahmad Mansour

Ahmad Mansour Trio with J.P. Schaller, C. Regamey Brise-Glace Annecy 2008 (clip 2)

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