On ne va pas vous faire l'article, Qobuz Hi-Fi Mag est fan de Dylan, fan de base même. Lorsque la cellule qualité de la boutique Qobuz nous a annoncé que plusieurs de ses albums allaient débarquer en version Studio Master 24-bit/96 kHz, nous en sommes restés tout chose de joie.
Pour nos lecteurs qui se questionneraient concernant le "process" de la réédition en "Studio Master" de ces albums qui apparurent dans les années 60 et 70, il vous faut savoir que le travail qui incombe à l'éditeur est d'assurer un transfert numérique des bandes analogiques originelles (master tapes), et ce, au gré du choix technique du studio de prémastering ou / et de l'éditeur.
Le travail peut être fait en 24 ou 32 bit par exemple, à des fréquences d'échantillonnage diverses et variées. La plupart des masters que nous vérifions en cellule qualité sont majoritairement en 96 kHz, à l'instar du LP de Dylan que nous avons écouté.
L'album que pour lequel nous avons opté a été enregistré en 1965 et constitue une des pierres angulaires de la carrière de Dylan. Il s'ouvre d'ailleurs sur le célébrissime Like A Rolling Stone, qui est entré dans l'inconscient collectif tant il a accompagné de bandes originales de films, et a été repris par des myriades d'interprètes. L'album recèle également Desolation Row, un des morceaux les plus longs jamais enregistrés par Dylan, soit plus de 11 minutes au compteur.
Du 24-bit audio pour Dylan ?
En prise direct avec notre cellule qualité Qobuzienne, nous avouons sans gêne avoir été un brin sceptiques quant aux bienfaits de ces albums de Dylan en 24-bit/96 kHz. Qu'allions-nous pouvoir en "tirer" au juste ? Sur quelle partie du signal allions-nous profiter d'une "avancée" en termes de confort d'écoute et de fidélité ? Toutes ces questions prenaient d'assaut nos synapses de fans de Dylan. Après que notre cellule qualité ait avalisé la qualité "Studio Master" des éléments envoyés par l'éditeur, nous nous lançâmes dans des sessions d'écoute de cet album via un baladeur Astell&Kern AK120 + casque Denon AH-D7100.
Au fil des écoutes des morceaux de Highway 61 Revisited, trois points se sont dégagés : plage dynamique, définition audio et sensation de stéréo "étendue".
La définition audio (sa texture) est admirable, principalement sur la retranscription de la guitare. Remis dans son contexte de 1965, on a affaire à un bel enregistrement qui, dans le cas présent affiche une sensation "analogique" très chaude du plus bel effet. L'ensemble fait la part belle à l'harmonica dans le mix (mis en avant) ainsi qu'à la guitare. La voix de Dylan est comme "émancipée" au beau milieu des arrangements.
La prise de son de Ballad Of A Thin offre une sacrée présence à la voix de Dylan, idem pour Queen Jane. Nous avons beaucoup aimé l'aération générale, surtout au niveau des guitares qui "surnagent" l'ensemble dans un concert de Stéréo plus que probante. Le piano est également mis en scène sonore au même titre que l'entêtant tambourin sur-utilisé à l'époque. A l'écoute, la Stéréo de It Takes A lot To Laugh est une des meilleures de l'album avec sa position du piano et de l'harmonica.
Sans aller jusqu'à écrire que l'on redécouvre l'album, car ce n'est pas le cas, disons que cette édition 24/96 nous a surtout permis de retrouver toute la chaleur de l'enregistrement analogique datant de 1965, avec sa Stéréo étendue et une belle dynamique générale qui laisse la voix de Dylan et les instruments s'exprimer sans que tous les éléments du mix ne se phagocytent.
Si vous êtes constructeur, importateur, distributeur ou acteur dans le domaine de la reproduction sonore et que vous souhaitez nous contacter, faites-le uniquement à l'adresse suivante : newstech@qobuz.com
PP Garcia pour Qobuz
Twitter @ppgarcia75
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