Electro, rap et hardcore, Death Grips terrasse les oreilles…

Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir disait la ritournelle. Avec Death Grips, on peut difficilement parler d’arcs-en-ciel, de petits oiseaux ou de pâquerettes caressées par la douce brise du matin… Plutôt de tsunamis, de cataclysmes, d’attentats, bref d’une certaine… violence ? Derrière ce sobriquet se cachent le MC Stefan Burnett et un binôme de producteurs/bidouilleurs composés de Zach Hill et Andy Morin. Sur scène, le groupe basé à Sacramento et fondé fin 2010 propose Burnett derrière son micro, Morin derrière ses claviers et Hill à la batterie. Extrême à souhait, on imaginait ce rap hardcore un brin expérimental passé à la moulinette electro réservé à d’obscurs blogs en quête de buzz décalé. Pourtant, la musique intense de Death Grips a hypnotisé les yeux et surtout les oreilles des majors. Ainsi, le label Epic les a signé l’an passé, publiant l’album du trio énervé, The Money Store. Punks jusqu’au bout des ongles, Death Grips propose, sur son site, le téléchargement gratuit du disque suivant, No Love Deep Web, quelques mois plus tard, sans l'accord d’Epic, arguant le fait que le label ne voulait pas le commercialiser avant 2013. Furieuse, la filiale de Sony casse le contrat après que le groupe ait rendu public, sur sa page Facebook, de mails internes à Epic faisant part de son mécontentement de ce téléchargement offert... Un No Love Deep Web qui refait surface ces jours-ci, officiellement cette fois, pour les retardataires n’ayant guère goûté à son intensité au moment de sa sortie. Et comme Death Grips ne fait évidemment pas comme tout le monde, il profite de cette vraie-fausse réédition pour publier un vrai nouvel album tout nouveau tout beau, le troisième, baptisé Government Plates, et disponible gratuitement en téléchargement sur son site officiel, treize mois, treize jours et treize heures après No Love Deep Web . Pour l’occasion, nos terroristes ont pris le temps de pondre onze vidéos pour accompagner cette sortie! Deux au hasard, histoire d’appréhender un peu mieux le climat joliment vénéneux de cette affaire : Whatever I Want (Fuck Who's Watching) et You Might Think He Loves You for Your Money But I Know What He Really Loves You for It’s Your Brand New Leopard Skin Pillbox Hat dont le titre à rallonge est un fragment des paroles de Leopard-Skin Pill-Box Hat de Bob Dylan extrait de Blonde On Blonde :

Death Grips - Whatever I want (Fuck who's watching)

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Death Grips - You might think he loves you for your money but I know what he really loves you for...

Death Grips

Besoin de plus de sensations fortes ? Quelques autres clips plus anciens 100% Death Grips :

Death Grips - Get Got

DeathGripsVEVO

Death Grips - The Fever (Aye Aye)

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Death Grips - I've Seen Footage

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Death Grips - Guillotine (It goes Yah)

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